laulaublog

Laurence : Pourquoi dis-tu que c'était un moment particulier ?

Bernard : c'est ce que dit aussi l'entourage de Hollande, qu'on n'est pas forcé de croire mais dans ma bouche cela signifie que j'ai dû retenir mes larmes tout le temps ; il est vrai que je suis en train de devenir comme mon gd-père paternel Marius qui plus il vieillissait plus il avait "la larme à l'oeil" mais, quoi qu'il en soit, c'était "émouvant", avec un sentiment de : c'est la dernière chance.  je ne me fais pas d'illusion sur la marge de manoeuvre de FH mais je sens chez lui une carrure à la Gorbachov,(dans la mesure où Gobatchev a hérité d'une russie en lambeau) une tentative de lier certaines choses pas facilement liables. Je suis conscient de sa rouerie politique mais celle de Mitterrand ne m'a jamais empêché de l'aimer. L'ennemi est féroce, dans cette position, on ne peur qu'avancer armé.
Vincennes était particulier car, dans ce cadre, avec l'affluence, avec la grande marionnette du Théâtre du Soleil représentant la Justice qui se baladait dans la foule bigarrée, inter-génération, remuante, il était impossible de ne pas faire référence à notre Histoire, du Temps, entre autres de mai 1981, du temps qui a passé et dont on voudrait revivre l'héritage en sachant que ce n'est pas tout à fait possible ; on sentait le passage Jospin, Ségo... le temps perdu... les ratages et ce que FH est en train de réussir et, en puis la conscience que là-bas, il y avait la place de la Discorde, la place où, après tout, Louis XVI a été guillotiné... bref, on sentait souffler le vent de l'histoire, un peu tempête... Si les votants ratent ce coche, nous sommes bons pour la lutte armée, pour la guerre civile, Grèce, Amérique du Sud... et les Marthoniens de Paris, indifférents sauf à leur propre corps, métaphore de l'autre bain dans lequel on baigne, l'anesthésie sociale,
sans compter que nous étions comme dans une bulle, un TGV rose spécial depuis PACA, la parenthèse rose et le retour dans la journée vers le soleil noir

bt