Baudelaire : L'Albatros Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Ne généralisons pas , mais ma
nièce a rencontré une curieuse interprétation de l'Albatros, venue de la prof
qui lui a fait passer l'oral...
Question de la prof : "A qui
vous fait penser "le prince des nuées qui hante la tempête et se rit de l'archer
?"
- Ma nièce explique, fait
allusion à d'autres poètes qui ne sont pas compris dans leur siècle
etc..
-Non, répond la prof. Ca fait
penser à Michael Jackson. !
Autre question "les gouffres
amers". Ma nièce retrace la condition du poète pas toujours facile, les riques
qu'ils prennent etc..
-la prof: non, "gouffres" ça
veut dire le fond de la mer et "amers", c'est parce que c'est de l'eau
salée...
Authentique...
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