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TAKIEDINE charge Sarkozy et Guéant sur la lybie dans le financement de la campagne des présidentielles

Ziad Takieddine charge Sarkozy et Guéant sur la Libye

Lire aussi

Entendu en décembre par le juge Renaud Van Ruymbeke, l'intermédiaire Ziad Takieddine a confirmé que le régime libyen avait largement financé la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, et même plus, selon Le Parisien du 2 janvier. Il a promis des documents.

« Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy », a indiqué Ziad Takieddine au juge d'instruction. Selon lui, le montant dépasse les 50 millions que nous avons déjà évoqués. C'est Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, qui aurait rencontré à plusieurs reprises Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, pour évoquer ces sommes d'argent. « Guéant donnait alors à Saleh les indications bancaires nécessaires aux virements », a indiqué Ziad Takieddine au juge. Des comptes rendus de ces rencontres étaient rédigés en Libye et ce serait Baghdadi al-Mamoudhi, dernier premier ministre de Kadhafi, qui posséderait ces documents. « Il est prêt à vous les fournir », a indiqué Takieddine.

Le juge Renaud Van Ruymbeke s'est vu confier récemment une information judiciaire ouverte le 27 novembre 2012 pour « manquement à l'obligation déclarative, blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits » dans le cadre des affaires libyo-françaises. Le juge, déjà en charge, avec son collègue Roger Le Loire, du volet financier de l'affaire Karachi, va de fait enquêter sur les liens troubles entre les proches de Nicolas Sarkozy et le régime libyen de Mouammar Kadhafi, pour lesquels Ziad Takieddine a été un intermédiaire.

À l'origine de cette affaire, un contrôle des douanes à l'aéroport du Bourget visant Ziad Takieddine. Celui-ci rentrait de Tripoli le 5 mars 2011, en possession d'une valise contenant 1,5 million en espèces. L'origine de cet argent reste douteuse à ce jour. Ziad Takieddine a affirmé au juge qu'il s'agissait d'une somme due par l'entreprise technologique Honeywell. Mais la société a démenti.

Cette enquête ne vise pour l'instant que Ziad Takieddine. Mais Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Le voyage à Tripoli de Ziad Takieddine en mars 2011 est en effet intervenu au moment même où des dignitaires libyens ont commencé à affirmer que Nicolas Sarkozy avait été financé pendant sa campagne de 2007 par le régime Kadhafi. Ce fut le cas de son fils, Saïf Al-Islam, mais aussi de Mouammar Kadhafi lui-même, ainsi que de son responsable des renseignements Abdallah al-Senoussi. Tous trois ont menacé de rendre publiques les sommes versées par Tripoli au candidat de la droite en 2007. Nicolas Sarkozy a toujours démenti et a même intenté une action en justice contre Mediapart lorsque nous avons publié un document attestant de la décision libyenne de transférer 50 millions d'euros pour financer la campagne. Ziad Takieddine, pour sa part, avait jugé crédibles nos informations.

Cette enquête judiciaire s'inscrit dans la droite ligne des enquêtes publiées par Mediapart depuis 2011. Tout a commencé en 2005. Un homme est à la manœuvre : l’intermédiaire Ziad Takieddine. Mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » et « blanchiment aggravé » dans l’affaire des ventes d’armes du gouvernement Balladur (1993-95), Ziad Takieddine a été, à partir de 2003, le missus dominicus de la diplomatie parallèle du cabinet du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. En Arabie saoudite d’abord, puis en Libye.

De septembre à décembre 2005, Ziad Takieddine aura été l'organisateur des visites à Tripoli du ministre Sarkozy, de Claude Guéant, son directeur de cabinet, et même de Brice Hortefeux, ministre délégué... aux collectivités territoriales. Officiellement, il s’agit de parler d’immigration et de lutte contre le terrorisme. En coulisses, le cabinet Sarkozy et Ziad Takieddine négocient en secret des contrats commerciaux, plus ou moins avouables.

Main dans la main avec le cabinet Sarkozy, Ziad Takieddine sera ainsi le principal négociateur pour la société française Amesys de la vente de matériel d’espionnage du net libyen. L’homme d’affaires touchera via des sociétés offshore plus de 4 millions d’euros de commissions occultes sur ce marché conclu en avril 2007 (voir les preuves ici).

MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr

Selon Le Figaro et Le Canard enchaîné, des agents des services secrets français ont été envoyés à Tripoli pour accompagner la mise en place du système d’espionnage conçu par Amesys. Une enquête judiciaire a depuis été ouverte à Paris pour « complicité d’actes de torture » à la suite d’une plainte déposée par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

Ziad Takieddine charge Sarkozy et Guéant sur la Libye

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« Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy », a indiqué Ziad Takieddine au juge d'instruction. Selon lui, le montant dépasse les 50 millions que nous avons déjà évoqués. C'est Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, qui aurait rencontré à plusieurs reprises Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, pour évoquer ces sommes d'argent. « Guéant donnait alors à Saleh les indications bancaires nécessaires aux virements », a indiqué Ziad Takieddine au juge. Des comptes rendus de ces rencontres étaient rédigés en Libye et ce serait Baghdadi al-Mamoudhi, dernier premier ministre de Kadhafi, qui posséderait ces documents. « Il est prêt à vous les fournir », a indiqué Takieddine.

Le juge Renaud Van Ruymbeke s'est vu confier récemment une information judiciaire ouverte le 27 novembre 2012 pour « manquement à l'obligation déclarative, blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits » dans le cadre des affaires libyo-françaises. Le juge, déjà en charge, avec son collègue Roger Le Loire, du volet financier de l'affaire Karachi, va de fait enquêter sur les liens troubles entre les proches de Nicolas Sarkozy et le régime libyen de Mouammar Kadhafi, pour lesquels Ziad Takieddine a été un intermédiaire.

À l'origine de cette affaire, un contrôle des douanes à l'aéroport du Bourget visant Ziad Takieddine. Celui-ci rentrait de Tripoli le 5 mars 2011, en possession d'une valise contenant 1,5 million en espèces. L'origine de cet argent reste douteuse à ce jour. Ziad Takieddine a affirmé au juge qu'il s'agissait d'une somme due par l'entreprise technologique Honeywell. Mais la société a démenti.

Cette enquête ne vise pour l'instant que Ziad Takieddine. Mais Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Le voyage à Tripoli de Ziad Takieddine en mars 2011 est en effet intervenu au moment même où des dignitaires libyens ont commencé à affirmer que Nicolas Sarkozy avait été financé pendant sa campagne de 2007 par le régime Kadhafi. Ce fut le cas de son fils, Saïf Al-Islam, mais aussi de Mouammar Kadhafi lui-même, ainsi que de son responsable des renseignements Abdallah al-Senoussi. Tous trois ont menacé de rendre publiques les sommes versées par Tripoli au candidat de la droite en 2007. Nicolas Sarkozy a toujours démenti et a même intenté une action en justice contre Mediapart lorsque nous avons publié un document attestant de la décision libyenne de transférer 50 millions d'euros pour financer la campagne. Ziad Takieddine, pour sa part, avait jugé crédibles nos informations.

Cette enquête judiciaire s'inscrit dans la droite ligne des enquêtes publiées par Mediapart depuis 2011. Tout a commencé en 2005. Un homme est à la manœuvre : l’intermédiaire Ziad Takieddine. Mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » et « blanchiment aggravé » dans l’affaire des ventes d’armes du gouvernement Balladur (1993-95), Ziad Takieddine a été, à partir de 2003, le missus dominicus de la diplomatie parallèle du cabinet du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. En Arabie saoudite d’abord, puis en Libye.

De septembre à décembre 2005, Ziad Takieddine aura été l'organisateur des visites à Tripoli du ministre Sarkozy, de Claude Guéant, son directeur de cabinet, et même de Brice Hortefeux, ministre délégué... aux collectivités territoriales. Officiellement, il s’agit de parler d’immigration et de lutte contre le terrorisme. En coulisses, le cabinet Sarkozy et Ziad Takieddine négocient en secret des contrats commerciaux, plus ou moins avouables.

Main dans la main avec le cabinet Sarkozy, Ziad Takieddine sera ainsi le principal négociateur pour la société française Amesys de la vente de matériel d’espionnage du net libyen. L’homme d’affaires touchera via des sociétés offshore plus de 4 millions d’euros de commissions occultes sur ce marché conclu en avril 2007 (voir les preuves ici).

MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr

Selon Le Figaro et Le Canard enchaîné, des agents des services secrets français ont été envoyés à Tripoli pour accompagner la mise en place du système d’espionnage conçu par Amesys. Une enquête judiciaire a depuis été ouverte à Paris pour « complicité d’actes de torture » à la suite d’une plainte déposée par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

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« Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy », a indiqué Ziad Takieddine au juge d'instruction. Selon lui, le montant dépasse les 50 millions que nous avons déjà évoqués. C'est Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, qui aurait rencontré à plusieurs reprises Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, pour évoquer ces sommes d'argent. « Guéant donnait alors à Saleh les indications bancaires nécessaires aux virements », a indiqué Ziad Takieddine au juge. Des comptes rendus de ces rencontres étaient rédigés en Libye et ce serait Baghdadi al-Mamoudhi, dernier premier ministre de Kadhafi, qui posséderait ces documents. « Il est prêt à vous les fournir », a indiqué Takieddine.

Le juge Renaud Van Ruymbeke s'est vu confier récemment une information judiciaire ouverte le 27 novembre 2012 pour « manquement à l'obligation déclarative, blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits » dans le cadre des affaires libyo-françaises. Le juge, déjà en charge, avec son collègue Roger Le Loire, du volet financier de l'affaire Karachi, va de fait enquêter sur les liens troubles entre les proches de Nicolas Sarkozy et le régime libyen de Mouammar Kadhafi, pour lesquels Ziad Takieddine a été un intermédiaire.

À l'origine de cette affaire, un contrôle des douanes à l'aéroport du Bourget visant Ziad Takieddine. Celui-ci rentrait de Tripoli le 5 mars 2011, en possession d'une valise contenant 1,5 million en espèces. L'origine de cet argent reste douteuse à ce jour. Ziad Takieddine a affirmé au juge qu'il s'agissait d'une somme due par l'entreprise technologique Honeywell. Mais la société a démenti.

Cette enquête ne vise pour l'instant que Ziad Takieddine. Mais Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Le voyage à Tripoli de Ziad Takieddine en mars 2011 est en effet intervenu au moment même où des dignitaires libyens ont commencé à affirmer que Nicolas Sarkozy avait été financé pendant sa campagne de 2007 par le régime Kadhafi. Ce fut le cas de son fils, Saïf Al-Islam, mais aussi de Mouammar Kadhafi lui-même, ainsi que de son responsable des renseignements Abdallah al-Senoussi. Tous trois ont menacé de rendre publiques les sommes versées par Tripoli au candidat de la droite en 2007. Nicolas Sarkozy a toujours démenti et a même intenté une action en justice contre Mediapart lorsque nous avons publié un document attestant de la décision libyenne de transférer 50 millions d'euros pour financer la campagne. Ziad Takieddine, pour sa part, avait jugé crédibles nos informations.

Cette enquête judiciaire s'inscrit dans la droite ligne des enquêtes publiées par Mediapart depuis 2011. Tout a commencé en 2005. Un homme est à la manœuvre : l’intermédiaire Ziad Takieddine. Mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » et « blanchiment aggravé » dans l’affaire des ventes d’armes du gouvernement Balladur (1993-95), Ziad Takieddine a été, à partir de 2003, le missus dominicus de la diplomatie parallèle du cabinet du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. En Arabie saoudite d’abord, puis en Libye.

De septembre à décembre 2005, Ziad Takieddine aura été l'organisateur des visites à Tripoli du ministre Sarkozy, de Claude Guéant, son directeur de cabinet, et même de Brice Hortefeux, ministre délégué... aux collectivités territoriales. Officiellement, il s’agit de parler d’immigration et de lutte contre le terrorisme. En coulisses, le cabinet Sarkozy et Ziad Takieddine négocient en secret des contrats commerciaux, plus ou moins avouables.

Main dans la main avec le cabinet Sarkozy, Ziad Takieddine sera ainsi le principal négociateur pour la société française Amesys de la vente de matériel d’espionnage du net libyen. L’homme d’affaires touchera via des sociétés offshore plus de 4 millions d’euros de commissions occultes sur ce marché conclu en avril 2007 (voir les preuves ici).

MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr

Selon Le Figaro et Le Canard enchaîné, des agents des services secrets français ont été envoyés à Tripoli pour accompagner la mise en place du système d’espionnage conçu par Amesys. Une enquête judiciaire a depuis été ouverte à Paris pour « complicité d’actes de torture » à la suite d’une plainte déposée par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

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« Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy », a indiqué Ziad Takieddine au juge d'instruction. Selon lui, le montant dépasse les 50 millions que nous avons déjà évoqués. C'est Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, qui aurait rencontré à plusieurs reprises Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, pour évoquer ces sommes d'argent. « Guéant donnait alors à Saleh les indications bancaires nécessaires aux virements », a indiqué Ziad Takieddine au juge. Des comptes rendus de ces rencontres étaient rédigés en Libye et ce serait Baghdadi al-Mamoudhi, dernier premier ministre de Kadhafi, qui posséderait ces documents. « Il est prêt à vous les fournir », a indiqué Takieddine.

Le juge Renaud Van Ruymbeke s'est vu confier récemment une information judiciaire ouverte le 27 novembre 2012 pour « manquement à l'obligation déclarative, blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits » dans le cadre des affaires libyo-françaises. Le juge, déjà en charge, avec son collègue Roger Le Loire, du volet financier de l'affaire Karachi, va de fait enquêter sur les liens troubles entre les proches de Nicolas Sarkozy et le régime libyen de Mouammar Kadhafi, pour lesquels Ziad Takieddine a été un intermédiaire.

À l'origine de cette affaire, un contrôle des douanes à l'aéroport du Bourget visant Ziad Takieddine. Celui-ci rentrait de Tripoli le 5 mars 2011, en possession d'une valise contenant 1,5 million en espèces. L'origine de cet argent reste douteuse à ce jour. Ziad Takieddine a affirmé au juge qu'il s'agissait d'une somme due par l'entreprise technologique Honeywell. Mais la société a démenti.

Cette enquête ne vise pour l'instant que Ziad Takieddine. Mais Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Le voyage à Tripoli de Ziad Takieddine en mars 2011 est en effet intervenu au moment même où des dignitaires libyens ont commencé à affirmer que Nicolas Sarkozy avait été financé pendant sa campagne de 2007 par le régime Kadhafi. Ce fut le cas de son fils, Saïf Al-Islam, mais aussi de Mouammar Kadhafi lui-même, ainsi que de son responsable des renseignements Abdallah al-Senoussi. Tous trois ont menacé de rendre publiques les sommes versées par Tripoli au candidat de la droite en 2007. Nicolas Sarkozy a toujours démenti et a même intenté une action en justice contre Mediapart lorsque nous avons publié un document attestant de la décision libyenne de transférer 50 millions d'euros pour financer la campagne. Ziad Takieddine, pour sa part, avait jugé crédibles nos informations.

Cette enquête judiciaire s'inscrit dans la droite ligne des enquêtes publiées par Mediapart depuis 2011. Tout a commencé en 2005. Un homme est à la manœuvre : l’intermédiaire Ziad Takieddine. Mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » et « blanchiment aggravé » dans l’affaire des ventes d’armes du gouvernement Balladur (1993-95), Ziad Takieddine a été, à partir de 2003, le missus dominicus de la diplomatie parallèle du cabinet du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. En Arabie saoudite d’abord, puis en Libye.

De septembre à décembre 2005, Ziad Takieddine aura été l'organisateur des visites à Tripoli du ministre Sarkozy, de Claude Guéant, son directeur de cabinet, et même de Brice Hortefeux, ministre délégué... aux collectivités territoriales. Officiellement, il s’agit de parler d’immigration et de lutte contre le terrorisme. En coulisses, le cabinet Sarkozy et Ziad Takieddine négocient en secret des contrats commerciaux, plus ou moins avouables.

Main dans la main avec le cabinet Sarkozy, Ziad Takieddine sera ainsi le principal négociateur pour la société française Amesys de la vente de matériel d’espionnage du net libyen. L’homme d’affaires touchera via des sociétés offshore plus de 4 millions d’euros de commissions occultes sur ce marché conclu en avril 2007 (voir les preuves ici).

MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr

Selon Le Figaro et Le Canard enchaîné, des agents des services secrets français ont été envoyés à Tripoli pour accompagner la mise en place du système d’espionnage conçu par Amesys. Une enquête judiciaire a depuis été ouverte à Paris pour « complicité d’actes de torture » à la suite d’une plainte déposée par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

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« Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy », a indiqué Ziad Takieddine au juge d'instruction. Selon lui, le montant dépasse les 50 millions que nous avons déjà évoqués. C'est Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, qui aurait rencontré à plusieurs reprises Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, pour évoquer ces sommes d'argent. « Guéant donnait alors à Saleh les indications bancaires nécessaires aux virements », a indiqué Ziad Takieddine au juge. Des comptes rendus de ces rencontres étaient rédigés en Libye et ce serait Baghdadi al-Mamoudhi, dernier premier ministre de Kadhafi, qui posséderait ces documents. « Il est prêt à vous les fournir », a indiqué Takieddine.

Le juge Renaud Van Ruymbeke s'est vu confier récemment une information judiciaire ouverte le 27 novembre 2012 pour « manquement à l'obligation déclarative, blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits » dans le cadre des affaires libyo-françaises. Le juge, déjà en charge, avec son collègue Roger Le Loire, du volet financier de l'affaire Karachi, va de fait enquêter sur les liens troubles entre les proches de Nicolas Sarkozy et le régime libyen de Mouammar Kadhafi, pour lesquels Ziad Takieddine a été un intermédiaire.

À l'origine de cette affaire, un contrôle des douanes à l'aéroport du Bourget visant Ziad Takieddine. Celui-ci rentrait de Tripoli le 5 mars 2011, en possession d'une valise contenant 1,5 million en espèces. L'origine de cet argent reste douteuse à ce jour. Ziad Takieddine a affirmé au juge qu'il s'agissait d'une somme due par l'entreprise technologique Honeywell. Mais la société a démenti.

Cette enquête ne vise pour l'instant que Ziad Takieddine. Mais Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Le voyage à Tripoli de Ziad Takieddine en mars 2011 est en effet intervenu au moment même où des dignitaires libyens ont commencé à affirmer que Nicolas Sarkozy avait été financé pendant sa campagne de 2007 par le régime Kadhafi. Ce fut le cas de son fils, Saïf Al-Islam, mais aussi de Mouammar Kadhafi lui-même, ainsi que de son responsable des renseignements Abdallah al-Senoussi. Tous trois ont menacé de rendre publiques les sommes versées par Tripoli au candidat de la droite en 2007. Nicolas Sarkozy a toujours démenti et a même intenté une action en justice contre Mediapart lorsque nous avons publié un document attestant de la décision libyenne de transférer 50 millions d'euros pour financer la campagne. Ziad Takieddine, pour sa part, avait jugé crédibles nos informations.

Cette enquête judiciaire s'inscrit dans la droite ligne des enquêtes publiées par Mediapart depuis 2011. Tout a commencé en 2005. Un homme est à la manœuvre : l’intermédiaire Ziad Takieddine. Mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » et « blanchiment aggravé » dans l’affaire des ventes d’armes du gouvernement Balladur (1993-95), Ziad Takieddine a été, à partir de 2003, le missus dominicus de la diplomatie parallèle du cabinet du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. En Arabie saoudite d’abord, puis en Libye.

De septembre à décembre 2005, Ziad Takieddine aura été l'organisateur des visites à Tripoli du ministre Sarkozy, de Claude Guéant, son directeur de cabinet, et même de Brice Hortefeux, ministre délégué... aux collectivités territoriales. Officiellement, il s’agit de parler d’immigration et de lutte contre le terrorisme. En coulisses, le cabinet Sarkozy et Ziad Takieddine négocient en secret des contrats commerciaux, plus ou moins avouables.

Main dans la main avec le cabinet Sarkozy, Ziad Takieddine sera ainsi le principal négociateur pour la société française Amesys de la vente de matériel d’espionnage du net libyen. L’homme d’affaires touchera via des sociétés offshore plus de 4 millions d’euros de commissions occultes sur ce marché conclu en avril 2007 (voir les preuves ici).

MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr

Selon Le Figaro et Le Canard enchaîné, des agents des services secrets français ont été envoyés à Tripoli pour accompagner la mise en place du système d’espionnage conçu par Amesys. Une enquête judiciaire a depuis été ouverte à Paris pour « complicité d’actes de torture » à la suite d’une plainte déposée par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

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« Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy », a indiqué Ziad Takieddine au juge d'instruction. Selon lui, le montant dépasse les 50 millions que nous avons déjà évoqués. C'est Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, qui aurait rencontré à plusieurs reprises Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, pour évoquer ces sommes d'argent. « Guéant donnait alors à Saleh les indications bancaires nécessaires aux virements », a indiqué Ziad Takieddine au juge. Des comptes rendus de ces rencontres étaient rédigés en Libye et ce serait Baghdadi al-Mamoudhi, dernier premier ministre de Kadhafi, qui posséderait ces documents. « Il est prêt à vous les fournir », a indiqué Takieddine.

Le juge Renaud Van Ruymbeke s'est vu confier récemment une information judiciaire ouverte le 27 novembre 2012 pour « manquement à l'obligation déclarative, blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits » dans le cadre des affaires libyo-françaises. Le juge, déjà en charge, avec son collègue Roger Le Loire, du volet financier de l'affaire Karachi, va de fait enquêter sur les liens troubles entre les proches de Nicolas Sarkozy et le régime libyen de Mouammar Kadhafi, pour lesquels Ziad Takieddine a été un intermédiaire.

À l'origine de cette affaire, un contrôle des douanes à l'aéroport du Bourget visant Ziad Takieddine. Celui-ci rentrait de Tripoli le 5 mars 2011, en possession d'une valise contenant 1,5 million en espèces. L'origine de cet argent reste douteuse à ce jour. Ziad Takieddine a affirmé au juge qu'il s'agissait d'une somme due par l'entreprise technologique Honeywell. Mais la société a démenti.

Cette enquête ne vise pour l'instant que Ziad Takieddine. Mais Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Le voyage à Tripoli de Ziad Takieddine en mars 2011 est en effet intervenu au moment même où des dignitaires libyens ont commencé à affirmer que Nicolas Sarkozy avait été financé pendant sa campagne de 2007 par le régime Kadhafi. Ce fut le cas de son fils, Saïf Al-Islam, mais aussi de Mouammar Kadhafi lui-même, ainsi que de son responsable des renseignements Abdallah al-Senoussi. Tous trois ont menacé de rendre publiques les sommes versées par Tripoli au candidat de la droite en 2007. Nicolas Sarkozy a toujours démenti et a même intenté une action en justice contre Mediapart lorsque nous avons publié un document attestant de la décision libyenne de transférer 50 millions d'euros pour financer la campagne. Ziad Takieddine, pour sa part, avait jugé crédibles nos informations.

Cette enquête judiciaire s'inscrit dans la droite ligne des enquêtes publiées par Mediapart depuis 2011. Tout a commencé en 2005. Un homme est à la manœuvre : l’intermédiaire Ziad Takieddine. Mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » et « blanchiment aggravé » dans l’affaire des ventes d’armes du gouvernement Balladur (1993-95), Ziad Takieddine a été, à partir de 2003, le missus dominicus de la diplomatie parallèle du cabinet du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. En Arabie saoudite d’abord, puis en Libye.

De septembre à décembre 2005, Ziad Takieddine aura été l'organisateur des visites à Tripoli du ministre Sarkozy, de Claude Guéant, son directeur de cabinet, et même de Brice Hortefeux, ministre délégué... aux collectivités territoriales. Officiellement, il s’agit de parler d’immigration et de lutte contre le terrorisme. En coulisses, le cabinet Sarkozy et Ziad Takieddine négocient en secret des contrats commerciaux, plus ou moins avouables.

Main dans la main avec le cabinet Sarkozy, Ziad Takieddine sera ainsi le principal négociateur pour la société française Amesys de la vente de matériel d’espionnage du net libyen. L’homme d’affaires touchera via des sociétés offshore plus de 4 millions d’euros de commissions occultes sur ce marché conclu en avril 2007 (voir les preuves ici).

MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr

Selon Le Figaro et Le Canard enchaîné, des agents des services secrets français ont été envoyés à Tripoli pour accompagner la mise en place du système d’espionnage conçu par Amesys. Une enquête judiciaire a depuis été ouverte à Paris pour « complicité d’actes de torture » à la suite d’une plainte déposée par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

Ziad Takieddine charge Sarkozy et Guéant sur la Libye(Mediapart, première partie de l'article)

Lire aussi

Entendu en décembre par le juge Renaud Van Ruymbeke, l'intermédiaire Ziad Takieddine a confirmé que le régime libyen avait largement financé la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, et même plus, selon Le Parisien du 2 janvier. Il a promis des documents.

« Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy », a indiqué Ziad Takieddine au juge d'instruction. Selon lui, le montant dépasse les 50 millions que nous avons déjà évoqués. C'est Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, qui aurait rencontré à plusieurs reprises Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, pour évoquer ces sommes d'argent. « Guéant donnait alors à Saleh les indications bancaires nécessaires aux virements », a indiqué Ziad Takieddine au juge. Des comptes rendus de ces rencontres étaient rédigés en Libye et ce serait Baghdadi al-Mamoudhi, dernier premier ministre de Kadhafi, qui posséderait ces documents. « Il est prêt à vous les fournir », a indiqué Takieddine.

Le juge Renaud Van Ruymbeke s'est vu confier récemment une information judiciaire ouverte le 27 novembre 2012 pour « manquement à l'obligation déclarative, blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits » dans le cadre des affaires libyo-françaises. Le juge, déjà en charge, avec son collègue Roger Le Loire, du volet financier de l'affaire Karachi, va de fait enquêter sur les liens troubles entre les proches de Nicolas Sarkozy et le régime libyen de Mouammar Kadhafi, pour lesquels Ziad Takieddine a été un intermédiaire.

À l'origine de cette affaire, un contrôle des douanes à l'aéroport du Bourget visant Ziad Takieddine. Celui-ci rentrait de Tripoli le 5 mars 2011, en possession d'une valise contenant 1,5 million en espèces. L'origine de cet argent reste douteuse à ce jour. Ziad Takieddine a affirmé au juge qu'il s'agissait d'une somme due par l'entreprise technologique Honeywell. Mais la société a démenti.

Cette enquête ne vise pour l'instant que Ziad Takieddine. Mais Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Le voyage à Tripoli de Ziad Takieddine en mars 2011 est en effet intervenu au moment même où des dignitaires libyens ont commencé à affirmer que Nicolas Sarkozy avait été financé pendant sa campagne de 2007 par le régime Kadhafi. Ce fut le cas de son fils, Saïf Al-Islam, mais aussi de Mouammar Kadhafi lui-même, ainsi que de son responsable des renseignements Abdallah al-Senoussi. Tous trois ont menacé de rendre publiques les sommes versées par Tripoli au candidat de la droite en 2007. Nicolas Sarkozy a toujours démenti et a même intenté une action en justice contre Mediapart lorsque nous avons publié un document attestant de la décision libyenne de transférer 50 millions d'euros pour financer la campagne. Ziad Takieddine, pour sa part, avait jugé crédibles nos informations.

Cette enquête judiciaire s'inscrit dans la droite ligne des enquêtes publiées par Mediapart depuis 2011. Tout a commencé en 2005. Un homme est à la manœuvre : l’intermédiaire Ziad Takieddine. Mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » et « blanchiment aggravé » dans l’affaire des ventes d’armes du gouvernement Balladur (1993-95), Ziad Takieddine a été, à partir de 2003, le missus dominicus de la diplomatie parallèle du cabinet du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. En Arabie saoudite d’abord, puis en Libye.

De septembre à décembre 2005, Ziad Takieddine aura été l'organisateur des visites à Tripoli du ministre Sarkozy, de Claude Guéant, son directeur de cabinet, et même de Brice Hortefeux, ministre délégué... aux collectivités territoriales. Officiellement, il s’agit de parler d’immigration et de lutte contre le terrorisme. En coulisses, le cabinet Sarkozy et Ziad Takieddine négocient en secret des contrats commerciaux, plus ou moins avouables.

Main dans la main avec le cabinet Sarkozy, Ziad Takieddine sera ainsi le principal négociateur pour la société française Amesys de la vente de matériel d’espionnage du net libyen. L’homme d’affaires touchera via des sociétés offshore plus de 4 millions d’euros de commissions occultes sur ce marché conclu en avril 2007 (voir les preuves ici).

MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr

Selon Le Figaro et Le Canard enchaîné, des agents des services secrets français ont été envoyés à Tripoli pour accompagner la mise en place du système d’espionnage conçu par Amesys. Une enquête judiciaire a depuis été ouverte à Paris pour « complicité d’actes de torture » à la suite d’une plainte déposée par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

Ziad Takieddine charge Sarkozy et Guéant sur la Libye


Entendu en décembre par le juge Renaud Van Ruymbeke, l'intermédiaire Ziad Takieddine a confirmé que le régime libyen avait largement financé la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, et même plus, selon Le Parisien du 2 janvier. Il a promis des documents.

« Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy », a indiqué Ziad Takieddine au juge d'instruction. Selon lui, le montant dépasse les 50 millions que nous avons déjà évoqués. C'est Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, qui aurait rencontré à plusieurs reprises Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, pour évoquer ces sommes d'argent. « Guéant donnait alors à Saleh les indications bancaires nécessaires aux virements », a indiqué Ziad Takieddine au juge. Des comptes rendus de ces rencontres étaient rédigés en Libye et ce serait Baghdadi al-Mamoudhi, dernier premier ministre de Kadhafi, qui posséderait ces documents. « Il est prêt à vous les fournir », a indiqué Takieddine.

Le juge Renaud Van Ruymbeke s'est vu confier récemment une information judiciaire ouverte le 27 novembre 2012 pour « manquement à l'obligation déclarative, blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits » dans le cadre des affaires libyo-françaises. Le juge, déjà en charge, avec son collègue Roger Le Loire, du volet financier de l'affaire Karachi, va de fait enquêter sur les liens troubles entre les proches de Nicolas Sarkozy et le régime libyen de Mouammar Kadhafi, pour lesquels Ziad Takieddine a été un intermédiaire.

À l'origine de cette affaire, un contrôle des douanes à l'aéroport du Bourget visant Ziad Takieddine. Celui-ci rentrait de Tripoli le 5 mars 2011, en possession d'une valise contenant 1,5 million en espèces. L'origine de cet argent reste douteuse à ce jour. Ziad Takieddine a affirmé au juge qu'il s'agissait d'une somme due par l'entreprise technologique Honeywell. Mais la société a démenti.

Cette enquête ne vise pour l'instant que Ziad Takieddine. Mais Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Le voyage à Tripoli de Ziad Takieddine en mars 2011 est en effet intervenu au moment même où des dignitaires libyens ont commencé à affirmer que Nicolas Sarkozy avait été financé pendant sa campagne de 2007 par le régime Kadhafi. Ce fut le cas de son fils, Saïf Al-Islam, mais aussi de Mouammar Kadhafi lui-même, ainsi que de son responsable des renseignements Abdallah al-Senoussi. Tous trois ont menacé de rendre publiques les sommes versées par Tripoli au candidat de la droite en 2007. Nicolas Sarkozy a toujours démenti et a même intenté une action en justice contre Mediapart lorsque nous avons publié un document attestant de la décision libyenne de transférer 50 millions d'euros pour financer la campagne. Ziad Takieddine, pour sa part, avait jugé crédibles nos informations.

Cette enquête judiciaire s'inscrit dans la droite ligne des enquêtes publiées par Mediapart depuis 2011. Tout a commencé en 2005. Un homme est à la manœuvre : l’intermédiaire Ziad Takieddine. Mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » et « blanchiment aggravé » dans l’affaire des ventes d’armes du gouvernement Balladur (1993-95), Ziad Takieddine a été, à partir de 2003, le missus dominicus de la diplomatie parallèle du cabinet du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy. En Arabie saoudite d’abord, puis en Libye.

De septembre à décembre 2005, Ziad Takieddine aura été l'organisateur des visites à Tripoli du ministre Sarkozy, de Claude Guéant, son directeur de cabinet, et même de Brice Hortefeux, ministre délégué... aux collectivités territoriales. Officiellement, il s’agit de parler d’immigration et de lutte contre le terrorisme. En coulisses, le cabinet Sarkozy et Ziad Takieddine négocient en secret des contrats commerciaux, plus ou moins avouables.

Main dans la main avec le cabinet Sarkozy, Ziad Takieddine sera ainsi le principal négociateur pour la société française Amesys de la vente de matériel d’espionnage du net libyen. L’homme d’affaires touchera via des sociétés offshore plus de 4 millions d’euros de commissions occultes sur ce marché conclu en avril 2007 (voir les preuves ici).

MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr

Selon Le Figaro et Le Canard enchaîné, des agents des services secrets français ont été envoyés à Tripoli pour accompagner la mise en place du système d’espionnage conçu par Amesys. Une enquête judiciaire a depuis été ouverte à Paris pour « complicité d’actes de torture » à la suite d’une plainte déposée par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).



04/01/2013
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