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ROSELINE BACHELOT :L'UMP MALADE DE SES CHOIX

Politiques

Bachelot refuse d'enterrer l'autocritique de l'UMP

25 juin 2012 à 12:49
Roselyne Bachelot, le 22 novembre 2011
Roselyne Bachelot, le 22 novembre 2011 (Photo Philippe Huguen. AFP)

L'ex-ministre se dit ce lundi «terrorisée» à l'idée que le parti ne «fasse pas ce travail».

 

L’ex-ministre Roselyne Bachelot s’est dite lundi «terrorisée» à l’idée que son parti, l’UMP, mette «la poussière sous le tapis» et refuse de faire l’inventaire de ses échecs électoraux.

Sur Radio Classique et Public Sénat, celle qui vient de donner sa vision de la campagne sarkozyste dans un livre intitulé «A feu et à sang» a assuré : «Je suis terrorisée à l’idée qu’on puisse ne pas faire ce travail» de remise en cause. «Il y a des voix - au nom d’affections que je peux comprendre - qui disent : surtout il faut mettre la poussière sous le tapis, qui pensent même que si on avait huit jours de campagne en plus, on aurait gagné cette campagne présidentielle.»

Elle-même «constate un paysage politique où on a perdu les municipales, le conseil général, les régions, la présidentielle, le Sénat, les législatives. On ne va pas dire qu’il y a un hasard à tout cela».

Interrogée sur les responsabilités, Roselyne Bachelot a observé que Nicolas Sarkozy avait «lui-même dit: "Je serai seul comptable de la défaite, je l’assumerai complètement". Dont acte, c’est lui notre chef, c’est lui qui a choisi la ligne». «Je pense que cette ligne idéologique n'était pas bonne sur le fond, je ne la partage pas, et puis elle a été finalement une erreur sur le résultat», a insisté Roselyne Bachelot.

Elle a évoqué la thèse selon laquelle, sans la droitisation de la campagne, Nicolas Sarkozy aurait pu ne pas être présent au second tour. «Je ne suis pas d’accord». «Non seulement, ça a été une erreur pour la présidentielle», mais au vu du «résultat des législatives, on voit que dans beaucoup de secteurs, nous n’avons pas pu récupérer l'électorat modéré, qui s’est détourné de nos candidats», a analysé l’ex-ministre. «Le débat sur la droitisation a intoxiqué les législatives», a-t-elle résumé.

Pourquoi ne pas avoir formulé ses critiques plus tôt ? «Impossible» à ses yeux. «Vous avez un champion qui court dans son couloir, vous voulez l’aider», a-t-elle expliqué à propos de Nicolas Sarkozy. «Quand nous lui en parlions, il disait : faites-moi confiance, avec cette stratégie, on va gagner».



25/06/2012
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