POURQUOI J'AI VOTE EUROPE ECOLOGIEAUX EUROPEENNES
Eh bien oui, j'ai voté Europe écologie eux élections européennes.
J'ai voté vert tendance Cohn-bendit, Eva Joly, Mamère.
Je ne suis pas un modèle de comportement : je fume, je chauffe beaucoup l'hiver, pour des raisons de santé, mais c'est clair que je ne veux pas d'une planète qui court à sa perte;
Ensuite Les verts ont parlé Europe, voilà qui importait dans ces élections, non ?
Et puis oui, j'ai voulu sanctionner le parti socialiste. Je vote depuis 1981, élections de Mitterand, et toujours j'ai voté "utile" dès le premier tour. Ma grand-mère, elle, votait Dumont, le premier écolo qui s'est présenté aux présidentielles. Mais j'avais foi dans le parti socialiste. Même si devenu gérant de l'économie libérale, à l'époque où l'on se disait que l'on ne pouvait faire autrement, on pouvait attendre des socialistes qu'ils limitent les dégâts sociaux.
Déjà, j'ai commencé à tiquer avec le faible score de Jospin, réalisant que le P.S. s'était coupé des classes populaires, après avoir étouffé le P.C.. Sur les marchés de Provence et de province, il y avait le P.C. et le F.N. qui étaient présents. On sait combien Le Pen a su séduire les classes populaires qui voulaient du changement.
Le P.S., après la fuite minable de Jospin -et cela selement devrait lui interdire de se faire entendre, pour descendre Ségolène, contre qui visiblement il est vert de jalousie- a dit qu'il se remettrait en question. Rien. Rien n'est venu. La langue de bois a continué, les éléphants ont continué de vouloir s'assurer le monopole du parti.
Et puis Ségolène est arrivée. Elle a su, par son charisme, son programme, séduire les classes populaires et tout un nouvel électorat. Elle a perdu à 3 millions de voix près, des femmes au dessus de 70 ans qui ont voté Sarko.
Mais elle aurait pu gagner si elle avait été soutenue par son parti. C'est Sarko qui l'a dit lui-même, observant les comportements des éléphants et des éléphanteaux.
Elle a perdu, et alors, ça a été la curée : les animaux socialistes, malades de la peste incarnée par Martine Aubry, ont crié haro sur Ségolène. Si le P.S. se portait mal c'était de sa faute...
On a vu ce qu'il en est.
Les magouilles, les querelles intestines des socialos voulant d'abord écarter Ségolène ont été plus que minables; Même Delanoë pour qui j'avais quelque estime s'est fourvoyé dans ce panier de crabes.
On a élu une Martine Aubry qui a toujours la langue de bois, les réactions d'il y a vingt ans. Sinistre. Trop tard pour récupérer le coup avec la fumisterie des deux rivales se réunissant dans une alliance ultime face à la dégringolade annoncée.
Et pour couronner le tout, François Hollande qui se déclare futur candidat à la présidence. Une plaisanterie. Comment ce type qui a trahi sa femme, et a une tronche de représentant en charcuterie -excusez, mais il s'agit d'avoir aussi un physique pour être président ou des réparties imparables- comment a-t-il pu songer un insant incarner la France ? Idem pour Copée à droite. Un coup de pichenette et hop, rayé de la présidence.Ne fait pas le poids davantage.
Il s'agit d'aller vite et de pondre immédiatement une nouvelle approche. De structurer le parti autrement. De travailler à sa renaissance imédiatement. Sinon, c'est foutu.
Le PS avec la crise économique et les lois liberticides et faussement sociales a un autoroute devant lui. L'ennui c'est qu'il le prend avec une trotinnette.
Il s'agit de se remmetre en question, et vite, je le redis.
Je ne sais pas ce que sera le devenir de Ségolène, haïe de tous des éléphants et des "quadrats", et n'est pas à l'abri de quelques gaffes -mais lui aurait-on reproché avec autant d'agressivité ces quelques erreurs si elle avait été un homme ? Je me pose sérieusement la question. Mais, elle, elle remplit le Zénith, pas Martine Aubry
Outre l'urgence à rénover le parti, à le faire émerger sur sa gauche -car, moi, j'aime entendre Besancenot qui cible, avec franc-parler ce qui doit être cibler- Ségolène ne représentant pas le diable réformiste car ils sont légion dans ce bateau. Je souris d'avoir entendu l'alliance avec le modem évoquée avant les européennes par ceux qui le reprochait tant à Ségolène.
Confusion extrême.
Montebourg terrasserait Sarko s'il y était opposé dans un débat, mais demeure avec son parler snobinard, et tant qu'il n'aura pas changé- un impossible présidentiable. Il en a la prestance, le physique, mais il faut aussi pouvoir se remonter les manches et aller dans la France profonde..
Strauss-Khan en outsider, il y a longtemps que je le pense, il a une femme très populaire, mais aura-t-il de quoi rallier les classes sociales désorientées par les licenciements, la crise (qu'il n'avait d'ailleurs pas vu venir) et toutes les mesures inégales que dénoncent les verts avec punch. Et il fait parti de cette "gauche caviar" dont on ne veut plus.
Plus qu'une histoire de personnes, c'est une affaire de refonte et de remise en question.
le socialisme mittérandien doit s'adapter à la crise, et non pas au libéralisme, et ne rien laisser passer des fausses manoeuvres de Sarko, ni ne doit prêter le flanc à ses mesures catastrophiques pour notre pays, soupoudrées de décisions et de discours démagogiques, quand il ne débauche pas des éléments P.S. pour mieux brouiller les cartes. Certains écoeurés par l'immobilisme du parti, ou pour la plupart jouant la carte de leur asencion personnelle.
Je n'ai pas les clefs qui permettent de dire ce que doit faire le P.S.
Mais mettre en avant les quadrats, au moins ça, que les éléphants aillent se rhabiller, on les a assez vu, pitié, ils ont tué Ségolène (qui peut renaître ? ) et moi j'ai beaucoup aimé l'intervention de
Mamère à la presque dernière émission (remarquable) de Riposte, qui va être supprimée, trop à gauche sans doute, une intervention qui parlait d'écologie, mais aussi d'union de la gauche et des quelques 32 lois sécuritaires de Sarko, plus l'envoi du nucléaire par la France en Iran.
On peut compter avec eux désormais, et compter sur eux pour que la gauche reste digne.
Heureusement qu'ils sont là, dans la débâcle P.S.
Et Cohn-bendit, oui, c'est un développement de 68, n'en déplaise à sarko qui voudrait nier cette période de notre histoire où finalement bien des idées se sont avérées aujourd'hui.
Car il faut que "le vieux monde " soit derrière nous !
laulau
