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ORIENTATIONS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE MONTEBOURG

 
 
Cher(e)s volontaires,
 
"Les français tentés par la démondialisation", c'est ainsi que La Tribune titre son édition d'aujourd'hui. Le quotidien consacre son dossier événement, sa Une, son édito et 3 pages au thème fort du projet porté par Arnaud Montebourg.
 
Pour exposer les enjeux politiques de la démondialisation, le quotidien publie une interview de notre candidat. Facteurs de la crise, libre-échange, mesures politiques, Arnaud Montebourg explique sa vision de la démondialisation.
 
Retrouvez ci-dessous un extrait de l'interview son integralité latribune.fr
 
L’Equipe Des Idées et des Rêves,
Avec Arnaud Montebourg
 

 
La Tribune (France), no. 4746 L'événement, vendredi 17 juin 2011, p. 3
Arnaud Montebourg : " Nous nous interdisons stupidement de faire ce que font les Chinois "
Propos recueillis par Éric Chol et Frank Paul Weber
 
Dans un petit ouvrage qui rencontre un franc succès, le député candidat aux primaires socialistes (*) fait le procès de la mondialisation. Il détaille à " La Tribune " sa stratégie protectionniste.
 
Quels sont les facteurs de la crise actuelle ?
La crise d'aujourd'hui est une crise de la mondialisation. Vouloir mettre en concurrence des ouvriers européens qui ont deux siècles de luttes sociales derrière eux et des paysans asiatiques qui sont prêts à être payés quarante fois moins cher, c'est absurde et dangereux. Il est donc temps de partir à la reconquête de l'économie et de soumettre celle-ci à des lois plus modérées. Et c'est la raison pour laquelle la démondialisation est déjà commencée : la préférence pour le marché intérieur plutôt que pour l'exportation, la relocalisation des activités progressive, notamment liée à la montée du prix des matières premières et de l'énergie, la préférence pour les salaires pour doper le marché intérieur plutôt que les dividendes, qui ne stimulent rien du tout; la préférence pour l'industrie plutôt que pour la finance... Les choix de la démondialisation sont stratégiques, et ils doivent conduire à stimuler les marchés intérieurs, non plus par les caisses publiques car celles-ci sont vides et que tous les États sont endettés mais en réallouant notre épargne vers des investissements de croissance et en préférant les salaires plutôt que les dividendes qui sont aujourd'hui trop élevés. Cette reconquête passera aussi par des mesures unilatérales extra-européennes, à l'égard de nos concurrents hors d'Europe.
 
Vous pensez à des armes antidumping ?
Oui, ce sont d'ailleurs les armes utilisées par les Chinois eux-mêmes, ce qu'ils font tous les jours, mais que nous nous interdisons stupidement de faire. Je reconstituerai un service douanier conséquent appliquant des normes sanitaires et techniques dans tous les domaines refusant l'importation, l'arrivée sur le territoire d'un certain nombre de produits dont on contrôlerait la qualité technique, comme les jouets chinois. Cela vaut pour l'agriculture comme pour l'industrie.
 
Vous seriez partisan d'obliger des entreprises françaises comme Air France d'acheter des produits labellisés français ou européen comme Airbus ?
Bien entendu ! N'oubliez pas qu'Airbus a été construit grâce à des programmes publics, les contribuables ont mis un peu de leur sueur dans cette aventure collective. Dans la guerre économique que nous livrent les États-Unis dans l'aéronautique, il n'y a aucune raison pour qu'une compagnie comme Air France, qui, directement ou indirectement, dispose d'avantages publics, ne privilègie pas l'emploi européen et la qualité de l'industrie européenne.
 
Votre raisonnement est-il le même pour les futures commandes de TGV : faut-il préférer le français Alstom à l'allemand Siemens ?
J'aurais une approche européenne de la question : pour moi, la préférence européenne est la boussole. Mais la concurrence peut s'exercer à l'intérieur de l'Union européenne.
 
Si vous êtes élu président de la République, quelles seraient vos premières mesures?
Je mettrai sous tutelle le secteur financier et bancaire, non sous forme de nationalisation mais plutôt comme ce que Barack Obama a fait avec la loi Dodd Frank en prohibant un certain nombre d'activités spéculatives. Je suis pour la séparation des activités de dépôt et celles d'investissement, ce qui permettra d'assainir définitivement le bilan de nos banques. Les usagers du crédit, particuliers et entreprises, doivent entrer dans les conseils d'administration des banques. C'est la première loi que je ferai adopter si j'étais élu président de la République. Ce sont des mesures de démondialisation financière.
 
Voulez-vous aussi fermer les frontières à la main-d'oeuvre étrangère?
Moins de barbelés pour les hommes et plus de contrôles douaniers sur les produits et les marchandises : il y a actuellement beaucoup de contraintes sur les hommes et aucune sur les produits et les marchandises, dans les deux cas c'est excessif.
 
" Votez pour la démondialisation ", A. Montebourg (Flammarion, 96 pages).

Retrouvez l'intégralité de cette interview sur latribune.fr

"Des idées et des rêves" avec Arnaud Montebourg - www.desideesetdesreves.fr - Juin 2011
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19/06/2011
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