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MONTEBOURG SUITE (MEDIAPART)

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Montebourg, solitaire du gouvernement ?

Frangy-en-Bresse, c’est le moment pour Arnaud Montebourg de tirer les leçons de l'année, entre l'échec de Florange et la stratégie populaire du Made in France. Dans un discours imprégné d’optimisme, il a affiché sa volonté de « donner du pain et du travail aux Français » en unissant « les classes sociales autour de l’acte de produire ». Le ministre du redressement productif a expliqué l'importance d'un « patriotisme économique et social pour la reconstruction industrielle de la grande nation que n'aurait jamais dû cesser d'être la France », en ajoutant que « l’industrie n’est pas un problème pour l’écologie ». Pour conclure, Arnaud Montebourg a annoncé le lancement, en septembre, avec le Président, de 34 plans industriels voués à la renaissance du Made in France, dans tous les secteurs.

Un peu plus tard, il avouera : « Ce n’est pas toujours facile, des désillusions, on en a tous les jours ! On peut toujours mieux faire. » Mais « nous avons aussi des discussions tous les jours, et chacun doit pouvoir affirmer ses positions », a-t-il ajouté, comme pour rassurer ses militants sur la pérennité du « style Montebourg ».

Les admirateurs d'Arnaud Montebourg sont nombreux à Frangy-en-Bresse, où il fut député.Les admirateurs d'Arnaud Montebourg sont nombreux à Frangy-en-Bresse, où il fut député.© J.C.

À la buvette, Florian Maily est l’un des rares jeunes assistant à l’événement. À 23 ans, il a « fait la campagne de Montebourg », et occupe le poste de secrétaire fédéral PS à la lutte contre l’extrême droite. Pour lui, « le gouvernement doit rassembler toutes les sensibilités de gauche », mais « quand on a fait la campagne de Montebourg, on ne peut pas applaudir des deux mains le discours ultra-sécuritaire de Manuel Valls ». Montebourg « et Benoît Hamon ont toujours été proches. Ils représentent l’aile gauche du gouvernement ». Ce jeune candidat aux cantonales de 2011 à La Clayette résume : « L’échec de Florange, c’est la caricature de la différence entre Montebourg et le gouvernement, c’est la preuve que Montebourg est très à gauche. Ça prouve que François Hollande a dit vrai : il est le président des Français et pas le président du PS. C’est le problème de la Ve république et de son hyperprésident, c’est la preuve qu’il faut passer à la suivante ! » Si Montebourg s'est fait rabrouer pour avoir tenté de nationaliser Florange, « il a eu le défaut de vouloir mener une politique qui n’est pas dans la ligne du gouvernement, mais son grand succès c’est d'avoir essayé de tenir », analyse Florian avec admiration.

Florian avait contribué à la primaire de Montebourg et lutte aujourd'hui pour le parti socialiste contre l'extrême droite.Florian avait contribué à la primaire de Montebourg et lutte aujourd'hui pour le parti socialiste contre l'extrême droite.© J.C.

Pour François Kalfon, secrétaire national adjoint aux élections, « les principaux alliés de Montebourg, ce sont les 60 propositions de François Hollande. Il y a toute une gauche des élus et d’en bas qui soutient Arnaud Montebourg, Son mot, c’est celui du peuple de la gauche. Mais c’est un homme seul », ajoute-t-il.

Une analyse que réfute Arnaud Montebourg : « Je ne suis pas seul ! » Sa plus grande alliée au gouvernement ? Christiane Taubira, « une amie personnelle mais aussi politique », qui partage sa ligne de conduite. « Vous n'êtes pas sans savoir que Christiane Taubira a participé à ma campagne », déclare-t-il, rappelant ses 17 % de suffrages récoltés à la primaire socialiste. Sans toutefois vouloir trancher entre Manuel Valls et Christiane Taubira, en insistant sur l'utilité de l'indépendance de la justice, Arnaud Montebourg semble avoir déjà donné sa voix.

Arnaud Montebourg, n'est pas seul au gouvernement : sa principale alliée est Christiane Taubira.

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Montebourg, solitaire du gouvernement ?

Frangy-en-Bresse, c’est le moment pour Arnaud Montebourg de tirer les leçons de l'année, entre l'échec de Florange et la stratégie populaire du Made in France. Dans un discours imprégné d’optimisme, il a affiché sa volonté de « donner du pain et du travail aux Français » en unissant « les classes sociales autour de l’acte de produire ». Le ministre du redressement productif a expliqué l'importance d'un « patriotisme économique et social pour la reconstruction industrielle de la grande nation que n'aurait jamais dû cesser d'être la France », en ajoutant que « l’industrie n’est pas un problème pour l’écologie ». Pour conclure, Arnaud Montebourg a annoncé le lancement, en septembre, avec le Président, de 34 plans industriels voués à la renaissance du Made in France, dans tous les secteurs.

Un peu plus tard, il avouera : « Ce n’est pas toujours facile, des désillusions, on en a tous les jours ! On peut toujours mieux faire. » Mais « nous avons aussi des discussions tous les jours, et chacun doit pouvoir affirmer ses positions », a-t-il ajouté, comme pour rassurer ses militants sur la pérennité du « style Montebourg ».

Les admirateurs d'Arnaud Montebourg sont nombreux à Frangy-en-Bresse, où il fut député.Les admirateurs d'Arnaud Montebourg sont nombreux à Frangy-en-Bresse, où il fut député.© J.C.

À la buvette, Florian Maily est l’un des rares jeunes assistant à l’événement. À 23 ans, il a « fait la campagne de Montebourg », et occupe le poste de secrétaire fédéral PS à la lutte contre l’extrême droite. Pour lui, « le gouvernement doit rassembler toutes les sensibilités de gauche », mais « quand on a fait la campagne de Montebourg, on ne peut pas applaudir des deux mains le discours ultra-sécuritaire de Manuel Valls ». Montebourg « et Benoît Hamon ont toujours été proches. Ils représentent l’aile gauche du gouvernement ». Ce jeune candidat aux cantonales de 2011 à La Clayette résume : « L’échec de Florange, c’est la caricature de la différence entre Montebourg et le gouvernement, c’est la preuve que Montebourg est très à gauche. Ça prouve que François Hollande a dit vrai : il est le président des Français et pas le président du PS. C’est le problème de la Ve république et de son hyperprésident, c’est la preuve qu’il faut passer à la suivante ! » Si Montebourg s'est fait rabrouer pour avoir tenté de nationaliser Florange, « il a eu le défaut de vouloir mener une politique qui n’est pas dans la ligne du gouvernement, mais son grand succès c’est d'avoir essayé de tenir », analyse Florian avec admiration.

Florian avait contribué à la primaire de Montebourg et lutte aujourd'hui pour le parti socialiste contre l'extrême droite.Florian avait contribué à la primaire de Montebourg et lutte aujourd'hui pour le parti socialiste contre l'extrême droite.© J.C.

Pour François Kalfon, secrétaire national adjoint aux élections, « les principaux alliés de Montebourg, ce sont les 60 propositions de François Hollande. Il y a toute une gauche des élus et d’en bas qui soutient Arnaud Montebourg, Son mot, c’est celui du peuple de la gauche. Mais c’est un homme seul », ajoute-t-il.

Une analyse que réfute Arnaud Montebourg : « Je ne suis pas seul ! » Sa plus grande alliée au gouvernement ? Christiane Taubira, « une amie personnelle mais aussi politique », qui partage sa ligne de conduite. « Vous n'êtes pas sans savoir que Christiane Taubira a participé à ma campagne », déclare-t-il, rappelant ses 17 % de suffrages récoltés à la primaire socialiste. Sans toutefois vouloir trancher entre Manuel Valls et Christiane Taubira, en insistant sur l'utilité de l'indépendance de la justice, Arnaud Montebourg semble avoir déjà donné sa voix.

Arnaud Montebourg, n'est pas seul au gouvernement : sa principale alliée est Christiane Taubira.

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Frangy-en-Bresse, c’est le moment pour Arnaud Montebourg de tirer les leçons de l'année, entre l'échec de Florange et la stratégie populaire du Made in France. Dans un discours imprégné d’optimisme, il a affiché sa volonté de « donner du pain et du travail aux Français » en unissant « les classes sociales autour de l’acte de produire ». Le ministre du redressement productif a expliqué l'importance d'un « patriotisme économique et social pour la reconstruction industrielle de la grande nation que n'aurait jamais dû cesser d'être la France », en ajoutant que « l’industrie n’est pas un problème pour l’écologie ». Pour conclure, Arnaud Montebourg a annoncé le lancement, en septembre, avec le Président, de 34 plans industriels voués à la renaissance du Made in France, dans tous les secteurs.

Un peu plus tard, il avouera : « Ce n’est pas toujours facile, des désillusions, on en a tous les jours ! On peut toujours mieux faire. » Mais « nous avons aussi des discussions tous les jours, et chacun doit pouvoir affirmer ses positions », a-t-il ajouté, comme pour rassurer ses militants sur la pérennité du « style Montebourg ».

Les admirateurs d'Arnaud Montebourg sont nombreux à Frangy-en-Bresse, où il fut député.Les admirateurs d'Arnaud Montebourg sont nombreux à Frangy-en-Bresse, où il fut député.© J.C.

À la buvette, Florian Maily est l’un des rares jeunes assistant à l’événement. À 23 ans, il a « fait la campagne de Montebourg », et occupe le poste de secrétaire fédéral PS à la lutte contre l’extrême droite. Pour lui, « le gouvernement doit rassembler toutes les sensibilités de gauche », mais « quand on a fait la campagne de Montebourg, on ne peut pas applaudir des deux mains le discours ultra-sécuritaire de Manuel Valls ». Montebourg « et Benoît Hamon ont toujours été proches. Ils représentent l’aile gauche du gouvernement ». Ce jeune candidat aux cantonales de 2011 à La Clayette résume : « L’échec de Florange, c’est la caricature de la différence entre Montebourg et le gouvernement, c’est la preuve que Montebourg est très à gauche. Ça prouve que François Hollande a dit vrai : il est le président des Français et pas le président du PS. C’est le problème de la Ve république et de son hyperprésident, c’est la preuve qu’il faut passer à la suivante ! » Si Montebourg s'est fait rabrouer pour avoir tenté de nationaliser Florange, « il a eu le défaut de vouloir mener une politique qui n’est pas dans la ligne du gouvernement, mais son grand succès c’est d'avoir essayé de tenir », analyse Florian avec admiration.

Florian avait contribué à la primaire de Montebourg et lutte aujourd'hui pour le parti socialiste contre l'extrême droite.Florian avait contribué à la primaire de Montebourg et lutte aujourd'hui pour le parti socialiste contre l'extrême droite.© J.C.

Pour François Kalfon, secrétaire national adjoint aux élections, « les principaux alliés de Montebourg, ce sont les 60 propositions de François Hollande. Il y a toute une gauche des élus et d’en bas qui soutient Arnaud Montebourg, Son mot, c’est celui du peuple de la gauche. Mais c’est un homme seul », ajoute-t-il.

Une analyse que réfute Arnaud Montebourg : « Je ne suis pas seul ! » Sa plus grande alliée au gouvernement ? Christiane Taubira, « une amie personnelle mais aussi politique », qui partage sa ligne de conduite. « Vous n'êtes pas sans savoir que Christiane Taubira a participé à ma campagne », déclare-t-il, rappelant ses 17 % de suffrages récoltés à la primaire socialiste. Sans toutefois vouloir trancher entre Manuel Valls et Christiane Taubira, en insistant sur l'utilité de l'indépendance de la justice, Arnaud Montebourg semble avoir déjà donné sa voix.

Arnaud Montebourg, n'est pas seul au gouvernement : sa principale alliée est Christiane Taubira.


19/08/2013
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