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MARINE LE PEN ET SON BOULEVARD

Marine Le Pen sûre de son boulevard

Le traditionnel défilé du 1er mai, mercredi, sera l’étalon de la normalisation du FN.

Mercredi, Marine Le Pen entend rassembler les Français. On s’étrangle. Elle est sérieuse. Au traditionnel défilé du 1er mai, la patronne du Front national devrait parler de «concorde». Et évoquer «l’unité» des Français. «Ces derniers temps, le pays a été divisé, souvent artificiellement avec des opérations de diversion, comme le mariage. Les divisions sont profondes, analyse Florian Philippot, vice-président. On est en pleine période de crise économique, il faut répondre aux Français sur leurs problèmes réels : l’emploi, la sécurité, l’avenir de leurs enfants.»

«Brèche». Place de l’Opéra, à Paris, Marine Le Pen, qui bénéficie d’une cote de popularité de 32%, loin devant Jean-François Copé (à 19%, en avril, selon TNS Sofres), pourra vérifier si cette séquence politique lui a été favorable. Le contexte semble porteur depuis la législative partielle de l’Oise en mars - marquée par l’élimination du PS au 1er tour, puis par un duel très serré entre l’UMP et le FN, finalement défait de justesse (48,6%) - jusqu’à la charge anti-Merkel du PS de ces derniers jours. «Comble de l’hypocrisie» de ceux qui sont «soumis au diktat germano-bruxellois», s’indigne Philippot. Mais le responsable de la stratégie frontiste voit aussi dans cette critique de l’austérité «une brèche» pour imposer un débat sur l’Europe et un référendum que le FN appelle de ses vœux, surfant sur un euroscepticisme montant. L’affaire Cahuzac a aussi semblé servir celle qui fait son beurre du «tous pourris». Les Français ont été en tout cas 70% à le penser.

Mais d’après l’institut BVA, «l’affaire n’a pas profité spectaculairement au FN» : ce qui fait grimper la leader d’extrême droite, c’est «quand il y a des mauvaises nouvelles économiques». Elle a là un boulevard devant elle. C’est dans cette optique que, mercredi, elle voudra «donner de l’espérance», explique son bras droit, chargé de la stratégie. Comment ? «En montrant que la fatalité est un choix politique et qu’un autre chemin est possible.» L’autre chemin, c’est notamment la mise en place de «la priorité nationale» en matière d’emploi et de logement. Nouveau terme pour «la préférence nationale» chère aux époux Mégret à Vitrolles et jugée illégale, mais qui demeure le marqueur du parti, même dans un FN new look, et mariniste.

Composite. Avec 6,4 millions d’électeurs et des adhérents qui viennent grossir les troupes, Marine Le Pen tient les rênes d’un parti en pleine croissance qui tisse sa toile en vue des municipales en 2014. Sa nièce et députée, Marion Maréchal-Le Pen, vient de fanfaronner en annonçant être «extrêmement optimiste pour les élections à venir», assurant que dans le Vaucluse, le FN «ambitionne de gagner 4 ou 5 villes». Chaque semaine, le parti continue d’investir des têtes de liste.

En quête de modernité, et de banalisation, Marine Le Pen est aussi à la tête d’un parti qui change. Plus composite qu’avant. Comme l’a montré l’épisode du mariage pour tous. Alors que les tradis de son mouvement étaient dans la rue, et qu’on a vu Gilbert Collard tenir la même banderole que des élus UMP, elle n’a pas voulu battre le pavé. En refusant de cautionner les défilés, elle s’est «recentrée». Au point de troubler certains responsables UMP, effarés de retrouver l’extrême droite moins crispée qu’eux-mêmes.

nt défait de justesse (48,6%) - jusqu’à la charge anti-Merkel du PS de ces derniers jours. «Comble de l’hypocrisie» de ceux qui sont «soumis au diktat germano-bruxellois», s’indigne Philippot. Mais le responsable de la stratégie frontiste voit aussi dans cette critique de l’austérité «une brèche»pour imposer un débat sur l’Europe et un référendum que le FN appelle de ses vœux, surfant sur un euroscepticisme montant. L’affaire Cahuzac a aussi semblé servir celle qui fait son beurre du «tous pourris». Les Français ont été en tout cas 70% à le penser.

Mais d’après l’institut BVA, «l’affaire n’a pas profité spectaculairement au FN» : ce qui fait grimper la leader d’extrême droite, c’est «quand il y a des mauvaises nouvelles économiques». Elle a là un boulevard devant elle. C’est dans cette optique que, mercredi, elle voudra «donner de l’espérance», explique son bras droit, chargé de la stratégie. Comment ? «En montrant que la fatalité est un choix politique et qu’un autre chemin est possible.» L’autre chemin, c’est notamment la mise en place de «la priorité nationale» en matière d’emploi et de logement. Nouveau terme pour «la préférence nationale» chère aux époux Mégret à Vitrolles et jugée illégale, mais qui demeure le marqueur du parti, même dans un FN new look, et mariniste.

Composite. Avec 6,4 millions d’électeurs et des adhérents qui viennent grossir les troupes, Marine Le Pen tient les rênes d’un parti en pleine croissance qui tisse sa toile en vue des municipales en 2014. Sa nièce et députée, Marion Maréchal-Le Pen, vient de fanfaronner en annonçant être «extrêmement optimiste pour les élections à venir», assurant que dans le Vaucluse, le FN «ambitionne de gagner 4 ou 5 villes». Chaque semaine, le parti continue d’investir des têtes de liste.

En quête de modernité, et de banalisation, Marine Le Pen est aussi à la tête d’un parti qui change. Plus composite qu’avant. Comme l’a montré l’épisode du mariage pour tous. Alors que les tradis de son mouvement étaient dans la rue, et qu’on a vu Gilbert Collard tenir la même banderole que des élus UMP, elle n’a pas voulu battre le pavé. En refusant de cautionner les défilés, elle s’est «recentrée». Au point de troubler certains responsables UMP, effarés de retrouver l’extrême droite moins crispée qu’eux-mêmes.



01/05/2013
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