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LUTTE CONTRE LE GACHIS: PRIORITE EUROPEENNE

Gâchis : l’UE fait cause commune

23 décembre 2012 à 19:06
 

Libé des solutions La lutte contre le gaspillage, qui concerne 50% des aliments, est devenue l’une des priorités de l’Europe.

Par Sibylle Vincendon Photos Jean-Michel Sicot

Paris le 1 dŽcembre 2012

Organisation d'une "Disco-soupe" (Fabrication d'un repas en utilisant les fruits et lŽgumes jetŽs mais encore en Žtat d'tre mangŽs, accompagnŽ par de la musique disco) entre le mŽtro Couronnes et MŽnilmontant.

ACCORD WEB
COMMANDE N¡ 2012-  2012 1523La disco Soupe du 1er décembre, sur un marché parisien. (photo Jean-Michel Sicot pour Libération).

En janvier 2012, le Parlement européen adoptait une résolution qui démarrait par cette déprimante première phrase : «Près de 50% d’aliments sains sont gaspillés chaque année dans l’Union européenne, par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire.» Les eurodéputés rapprochaient ce chiffre des 79 millions de personnes vivant dans l’UE en dessous du seuil de pauvreté, et des 16 millions qui dépendent de l’aide alimentaire. Ils réclamaient donc à la Commission une «stratégie européenne convaincante». Et que 2014 soit déclarée «année européenne contre le gaspillage alimentaire». Ce qui fut fait.

Gabegie. La cause de la lutte contre le gaspillage alimentaire commence à progresser partout (lire page 5), mais il reste à élaborer une solide stratégie car sinon, comme l’écrivent aussi les eurodéputés, «le gaspillage alimentaire augmentera de 40% d’ici 2020».

Dans l’ensemble de l’Union, 89 millions de tonnes de denrées comestibles n’atteignent aucun estomac, qu’elles soient perdues au niveau de la production et de l’industrie agroalimentaire (39% de perte), de la distribution (5%), de la restauration (14%) ou dans les foyers (42%). Cet énorme gâchis représente 179 kilos par habitant. On estime que les ménages pourraient éviter 60% de leur gaspillage en prenant quelques mesures simples lors de l’achat et du stockage et en cuisinant un peu plus.

Car si l’on ne considère que le gaspillage dû au consommateur final, les chiffres sont accablants. Piètre consolation, les foyers Français ne sont pas les pires : 20% de gâchis, correspondant à 20 kilos de nourriture par an. Soit un peu moins que les Britanniques (30%) et deux fois moins que les Américains (40%) et les Suisses (45%), champions toutes catégories de la gabegie alimentaire, en partie à cause de dates limites de consommation trop précautionneuses (lire page 4).

Invendus. En France, le ministère de l’Agriculture a lancé en octobre un plan de lutte contre le gaspillage alimentaire avec«six actions contre le gaspillage». Et un objectif : réduire de moitié le volume des déchets alimentaires d’ici à 2025. On en trouve tous les détails sur un portail grand p

 

 

 


 

Gâchis : l’UE fait cause commune (libération)

23 décembre 2012 à 19:06
 

Libé des solutions La lutte contre le gaspillage, qui concerne 50% des aliments, est devenue l’une des priorités de l’Europe.

Par Sibylle Vincendon Photos Jean-Michel Sicot

Paris le 1 dŽcembre 2012

Organisation d'une "Disco-soupe" (Fabrication d'un repas en utilisant les fruits et lŽgumes jetŽs mais encore en Žtat d'tre mangŽs, accompagnŽ par de la musique disco) entre le mŽtro Couronnes et MŽnilmontant.

ACCORD WEB
COMMANDE N¡ 2012-  2012 1523La disco Soupe du 1er décembre, sur un marché parisien. (photo Jean-Michel Sicot pour Libération).

En janvier 2012, le Parlement européen adoptait une résolution qui démarrait par cette déprimante première phrase : «Près de 50% d’aliments sains sont gaspillés chaque année dans l’Union européenne, par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire.» Les eurodéputés rapprochaient ce chiffre des 79 millions de personnes vivant dans l’UE en dessous du seuil de pauvreté, et des 16 millions qui dépendent de l’aide alimentaire. Ils réclamaient donc à la Commission une «stratégie européenne convaincante». Et que 2014 soit déclarée «année européenne contre le gaspillage alimentaire». Ce qui fut fait.

Gabegie. La cause de la lutte contre le gaspillage alimentaire commence à progresser partout (lire page 5), mais il reste à élaborer une solide stratégie car sinon, comme l’écrivent aussi les eurodéputés, «le gaspillage alimentaire augmentera de 40% d’ici 2020».

Dans l’ensemble de l’Union, 89 millions de tonnes de denrées comestibles n’atteignent aucun estomac, qu’elles soient perdues au niveau de la production et de l’industrie agroalimentaire (39% de perte), de la distribution (5%), de la restauration (14%) ou dans les foyers (42%). Cet énorme gâchis représente 179 kilos par habitant. On estime que les ménages pourraient éviter 60% de leur gaspillage en prenant quelques mesures simples lors de l’achat et du stockage et en cuisinant un peu plus.

Car si l’on ne considère que le gaspillage dû au consommateur final, les chiffres sont accablants. Piètre consolation, les foyers Français ne sont pas les pires : 20% de gâchis, correspondant à 20 kilos de nourriture par an. Soit un peu moins que les Britanniques (30%) et deux fois moins que les Américains (40%) et les Suisses (45%), champions toutes catégories de la gabegie alimentaire, en partie à cause de dates limites de consommation trop précautionneuses (lire page 4).

Invendus. En France, le ministère de l’Agriculture a lancé en octobre un plan de lutte contre le gaspillage alimentaire avec«six actions contre le gaspillage». Et un objectif : réduire de moitié le volume des déchets alimentaires d’ici à 2025. On en trouve tous les détails sur un portail grand public très bien fait, Alimentation.gouv.fr, qui nous livre au passage, détail cruel, ce que nous coûte notre flemme jeteuse : près de 450 euros par an et par habitant. Mais l’essentiel de la communication s’adresse aux filières agricoles et agroalimentaires, (transport, distribution, restauration).

Autre volet de l’action : la redistribution des invendus aux associations. Sur le portail alimentation du ministère, on trouve une Bourse aux dons, qui met en contact donneurs et preneurs en leur fournissant le cadre réglementaire.

Gâchis : l’UE fait cause commune

23 décembre 2012 à 19:06
 

Libé des solutions La lutte contre le gaspillage, qui concerne 50% des aliments, est devenue l’une des priorités de l’Europe.

Par Sibylle Vincendon Photos Jean-Michel Sicot

Paris le 1 dŽcembre 2012

Organisation d'une "Disco-soupe" (Fabrication d'un repas en utilisant les fruits et lŽgumes jetŽs mais encore en Žtat d'tre mangŽs, accompagnŽ par de la musique disco) entre le mŽtro Couronnes et MŽnilmontant.

ACCORD WEB
COMMANDE N¡ 2012-  2012 1523La disco Soupe du 1er décembre, sur un marché parisien. (photo Jean-Michel Sicot pour Libération).

En janvier 2012, le Parlement européen adoptait une résolution qui démarrait par cette déprimante première phrase : «Près de 50% d’aliments sains sont gaspillés chaque année dans l’Union européenne, par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire.» Les eurodéputés rapprochaient ce chiffre des 79 millions de personnes vivant dans l’UE en dessous du seuil de pauvreté, et des 16 millions qui dépendent de l’aide alimentaire. Ils réclamaient donc à la Commission une «stratégie européenne convaincante». Et que 2014 soit déclarée «année européenne contre le gaspillage alimentaire». Ce qui fut fait.

Gabegie. La cause de la lutte contre le gaspillage alimentaire commence à progresser partout (lire page 5), mais il reste à élaborer une solide stratégie car sinon, comme l’écrivent aussi les eurodéputés, «le gaspillage alimentaire augmentera de 40% d’ici 2020».

Dans l’ensemble de l’Union, 89 millions de tonnes de denrées comestibles n’atteignent aucun estomac, qu’elles soient perdues au niveau de la production et de l’industrie agroalimentaire (39% de perte), de la distribution (5%), de la restauration (14%) ou dans les foyers (42%). Cet énorme gâchis représente 179 kilos par habitant. On estime que les ménages pourraient éviter 60% de leur gaspillage en prenant quelques mesures simples lors de l’achat et du stockage et en cuisinant un peu plus.

Car si l’on ne considère que le gaspillage dû au consommateur final, les chiffres sont accablants. Piètre consolation, les foyers Français ne sont pas les pires : 20% de gâchis, correspondant à 20 kilos de nourriture par an. Soit un peu moins que les Britanniques (30%) et deux fois moins que les Américains (40%) et les Suisses (45%), champions toutes catégories de la gabegie alimentaire, en partie à cause de dates limites de consommation trop précautionneuses (lire page 4).

Invendus. En France, le ministère de l’Agriculture a lancé en octobre un plan de lutte contre le gaspillage alimentaire avec«six actions contre le gaspillage». Et un objectif : réduire de moitié le volume des déchets alimentaires d’ici à 2025. On en trouve tous les détails sur un portail grand public très bien fait, Alimentation.gouv.fr, qui nous livre au passage, détail cruel, ce que nous coûte notre flemme jeteuse : près de 450 euros par an et par habitant. Mais l’essentiel de la communication s’adresse aux filières agricoles et agroalimentaires, (transport, distribution, restauration).

Autre volet de l’action : la redistribution des invendus aux associations. Sur le portail alimentation du ministère, on trouve une Bourse aux dons, qui met en contact donneurs et preneurs en leur fournissant le cadre réglementaire.



25/12/2012
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