les liaisons dangereuses de l'Etat et de l'intimité du citoyen
Tout d'abord bravo à Jean Rouaud pour sa lettre à Sarkosy dans "le Monde des livres", Sarko qui s'est emparé du titre de son livre "les champs d'honneur", jadis prix goncourt, livre remarquable, mais qui n'est pas été fait pour alimenter les tentations nationalistes et patriotiques de Sarko..Jean Rouaud, très finement, lui parle de la maladie de la littérature, cette laissée pour compte de la campagne de Sarko, entre antre autres, dont au grand jamais il n'accepte d'apporter de l'eau au moulin gesticulant et fascisant (c'est moi qui le dit) de cet individu qui se voit déjà président.
Vous parler du livre "Au dessous du volcan" dont la traduction a été revue je crois. Pure merveille de style, recommencé sept fois, le manuscrit de malcom Lowry a été perdu, brûlé etc..de sorte qu'à force peut-être d'avoir été repris, il y a là un style hors catégorie. L'intrigue, on s'en fout un peu, à vrai dire. Le mexique et l'alcool sont les deux héros du film..Une femme revient pour retrouver son compagnon perdu, en vain, perdu dans les limbes de l'alcoolisme admirablement décrit. Lowry savait de quoi il parlait. Une telle pureté de la langue, je la trouve chez Jean Genêt et ici, pureté dans la concision, chaque phrase un éblouissement.
L'alcool...les campagnes anti-alcool, anti-tabac n'arrêtent pas. Mais rien, rien n'est fait our donner les structures qui permettent des sevrages (d'alcool ou de tabac). En 1980 il n' y avait pour Paris et la région parisienne que quatre lieux de sevrage. Ici rien. On est condamné aux alcooliques anonymes (parfois efficaces mais parfois tout à fait insuffisants) ou aux sséjours en HP d'où l'on revient plus déglingué que jamais, avec l'envie de boire pour oublier ce qu'on y a vu ! Ici pour le tabac RIEN hormis un médecin à La Seyne, overbookée. Bien joli de dire qu'il faut s'arrêter. Mais les structures ? Nada, c'est comme dans les banlieues où il n'ya même pas un terrain de foot pour permettre aux fans de Zidane de se défouler, où -j'en ai vu- les structures sociales et aires de divertissement sont nulles.
L'Etat s'immisce donc dans la vie privée de plus en plus : alcool, tabc, conduite. Bientôt on devra comptabiliser le nombre de fois où l'on fait l'amour par semaine ou par nuit, à cause des accidents cardiaques etc..Tant qu'on y est, n'est-ce pas ?
C'est ce que j'appelle "les liaisons dangereuses"ces législations où l'Etat s'empare de la vie privée, ceci annoncé par le philosophe Foucaut depuis les années 80. Nous sommes en plein dedans.
Qu'on instaure des centres de désintoxication pour l'alcool ou le tabac. Que l'on donne des terrains de foot et des éducateurs sportifs dans les cités, d'autres centres d'animation pour les femmes aussi. Moi je suis allée dans une cité dans les années 90 et j'ai pu me rendre compte de la nullité des moyens mis à disposition des habitants. Qu'on ne me dise pas qu'ils cassent tout. En l'occurence il n' y avait rien à casser. Si l'on draine la rebellion normale de ces jeunes des cités, alors, on pourra reparler des cités. Ca coûte cher, tout ça ? Non, et encore moins quand on réalise à quel point c'est nécessaire et débouche sur des réussites probantes. Seulement c'est un peu du long terme. Et le long terme, c'est pas vraiment un argument électoral. Encore que, les désintoxications débouchent souvent immédiatement sur des arrêts de consommation, la deuxième fois au moins.
Et ne nous laissons pas encarter, (je pense à la carte vitale - avec un projet encore plus terrible- où n'importe quel employeur doué en informatique saura ce que vous avez etc..brèche ouverte à toutes les discriminations, comme s'il n' y en avait pas assez déjà), ne nous laissons pas dominér par un Etat de plus en plus autoritaire, le libéralisme, c'est pour l'économie, pas pour les hommes...Il m'a été donné d'entendre par hasard un soir sur FR3 Sarkosy en meeting à Toulon: nul doute qu'il "cassait de de l'arabe" devant une assemblée de pieds noirs nostalgiques (il y en a quelques uns qui sont bien, je les ai rencontrés !) et...difficile de dire qui il y avait dans cette assemblée. Toujours est-il que Le Pen, interviewé ensuite, avait l'oeil brillant et goguenard, laissait entendre que Mr sarkosy reprennait ses thèmes. On s'en était aperçu...
Voilà. On est au dessus d'un volcan. A nous de faire en sorte que ça change...Et ne tombons pas dans les panneaux du nationalisme, please !
Laulau
PS relatif à l'article précédent, lire Ostinato de louis-rené des Forêts, sur l'enfance, livre magnifique. tant de chefs d'oeuvre qui ne sont ni dan sles carrefours, ni même dans les fnac...dans les bonnes librairies par contre, si elles arrivent à survivre (voir article plus haut)
Et nous en sommes aujourd'hui, en Octobre, au test de l'ADN..Ca continue, fichage des étrangers, à quand le nôtre, déjà bien entamé..
Vous parler du livre "Au dessous du volcan" dont la traduction a été revue je crois. Pure merveille de style, recommencé sept fois, le manuscrit de malcom Lowry a été perdu, brûlé etc..de sorte qu'à force peut-être d'avoir été repris, il y a là un style hors catégorie. L'intrigue, on s'en fout un peu, à vrai dire. Le mexique et l'alcool sont les deux héros du film..Une femme revient pour retrouver son compagnon perdu, en vain, perdu dans les limbes de l'alcoolisme admirablement décrit. Lowry savait de quoi il parlait. Une telle pureté de la langue, je la trouve chez Jean Genêt et ici, pureté dans la concision, chaque phrase un éblouissement.
L'alcool...les campagnes anti-alcool, anti-tabac n'arrêtent pas. Mais rien, rien n'est fait our donner les structures qui permettent des sevrages (d'alcool ou de tabac). En 1980 il n' y avait pour Paris et la région parisienne que quatre lieux de sevrage. Ici rien. On est condamné aux alcooliques anonymes (parfois efficaces mais parfois tout à fait insuffisants) ou aux sséjours en HP d'où l'on revient plus déglingué que jamais, avec l'envie de boire pour oublier ce qu'on y a vu ! Ici pour le tabac RIEN hormis un médecin à La Seyne, overbookée. Bien joli de dire qu'il faut s'arrêter. Mais les structures ? Nada, c'est comme dans les banlieues où il n'ya même pas un terrain de foot pour permettre aux fans de Zidane de se défouler, où -j'en ai vu- les structures sociales et aires de divertissement sont nulles.
L'Etat s'immisce donc dans la vie privée de plus en plus : alcool, tabc, conduite. Bientôt on devra comptabiliser le nombre de fois où l'on fait l'amour par semaine ou par nuit, à cause des accidents cardiaques etc..Tant qu'on y est, n'est-ce pas ?
C'est ce que j'appelle "les liaisons dangereuses"ces législations où l'Etat s'empare de la vie privée, ceci annoncé par le philosophe Foucaut depuis les années 80. Nous sommes en plein dedans.
Qu'on instaure des centres de désintoxication pour l'alcool ou le tabac. Que l'on donne des terrains de foot et des éducateurs sportifs dans les cités, d'autres centres d'animation pour les femmes aussi. Moi je suis allée dans une cité dans les années 90 et j'ai pu me rendre compte de la nullité des moyens mis à disposition des habitants. Qu'on ne me dise pas qu'ils cassent tout. En l'occurence il n' y avait rien à casser. Si l'on draine la rebellion normale de ces jeunes des cités, alors, on pourra reparler des cités. Ca coûte cher, tout ça ? Non, et encore moins quand on réalise à quel point c'est nécessaire et débouche sur des réussites probantes. Seulement c'est un peu du long terme. Et le long terme, c'est pas vraiment un argument électoral. Encore que, les désintoxications débouchent souvent immédiatement sur des arrêts de consommation, la deuxième fois au moins.
Et ne nous laissons pas encarter, (je pense à la carte vitale - avec un projet encore plus terrible- où n'importe quel employeur doué en informatique saura ce que vous avez etc..brèche ouverte à toutes les discriminations, comme s'il n' y en avait pas assez déjà), ne nous laissons pas dominér par un Etat de plus en plus autoritaire, le libéralisme, c'est pour l'économie, pas pour les hommes...Il m'a été donné d'entendre par hasard un soir sur FR3 Sarkosy en meeting à Toulon: nul doute qu'il "cassait de de l'arabe" devant une assemblée de pieds noirs nostalgiques (il y en a quelques uns qui sont bien, je les ai rencontrés !) et...difficile de dire qui il y avait dans cette assemblée. Toujours est-il que Le Pen, interviewé ensuite, avait l'oeil brillant et goguenard, laissait entendre que Mr sarkosy reprennait ses thèmes. On s'en était aperçu...
Voilà. On est au dessus d'un volcan. A nous de faire en sorte que ça change...Et ne tombons pas dans les panneaux du nationalisme, please !
Laulau
PS relatif à l'article précédent, lire Ostinato de louis-rené des Forêts, sur l'enfance, livre magnifique. tant de chefs d'oeuvre qui ne sont ni dan sles carrefours, ni même dans les fnac...dans les bonnes librairies par contre, si elles arrivent à survivre (voir article plus haut)
Et nous en sommes aujourd'hui, en Octobre, au test de l'ADN..Ca continue, fichage des étrangers, à quand le nôtre, déjà bien entamé..
