laulaublog

lCommentaire sur le fiancement des projets de Hollande par mediapart

François Hollande en plein réalisme socialiste!

| Par Lénaïg Bredoux et Stéphane Alliès

Lire aussi

Après les envolées du Bourget, retour au froid réalisme. Dimanche dernier, François Hollande avait livré à un public impatient une partition de virage à gauche (lire notre article et son discours décrypté). Ce jeudi à la Maison des métallos, dans le XIe arrondissement de Paris, le candidat socialiste a repassé son habit d’héritier naturel de Jacques Delors, au moment de présenter le détail de son programme à la presse.

«Dimanche dernier, il s’agissait de s’engager sur l’égalité et la République, explique le sénateur François Rebsamen. Aujourd’hui, il fallait montrer qu’on était sérieux et qu’on refusait de céder aux habiletés habituelles.» Selon ce proche de Hollande, patron des sénateurs PS, «on ne peut plus comme avant lancer des engagements budgétaires contredits ensuite par les marchés». Devant une bonne part de journalistes économiques, le candidat Hollande a semblé davantage préoccupé par le souci de montrer sa grande compétence sur le sujet, donnant à son exposé des airs de cours magistral de l’Ena, que de «combattre le monde de la finance», comme il l’avait proclamé sous les vivats dimanche dernier.

Le Hollande de la Maison des métallos n’était plus dans le «rêve français» du Bourget, mais dans «la lucidité face à l’ampleur de la crise», l’un des «quatre piliers» de sa réflexion, avec «la volonté pour changer», «la justice» et la «clarté sur les financements, la méthode et le calendrier». Et de marteler son nouveau credo : «maîtriser la finance». Son directeur de la communication, Manuel Valls, décrypte le pas de deux : «Les Français attendent un chemin fondé sur des valeurs, ce qui a été tracé au Bourget, mais aussi des mesures très précises, répondant à la crise de la parole publique.» Et de bien faire le distinguo entre «le rêve français, c’est-à-dire l’idée de progrès» et «faire rêver les gens, ce qui n’est pas le propos de François Hollande dans la situation actuelle».

Plus politique, le responsable de l’organisation, Stéphane Le Foll, lieutenant fidèle de Hollande depuis quinze ans, résume plus clairement le positionnement stratégique de son champion : «Il y a la gauche et il y a Bayrou : il faut mordre des deux côtés car tout se joue au premier tour, cette fois plus encore qu’aux autres présidentielles. Entre ces deux pôles, François garde sa ligne, avec une vraie constance.»



27/01/2012
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Politique & Société pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 8 autres membres