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LAGARDE BIENTOT DEVANT LA JUSTICE DE LA REPUBLIQUE

Lagarde bientôt devant la Cour de justice de la République

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Décidément, les différentes procédures ouvertes dans le cadre de l’affaire Tapie avancent maintenant à vive allure. Et après les nombreuses perquisitions qui ont eu lieu ces derniers jours dans les bureaux ou les domiciles des différents protagonistes de l’histoire, c’est un autre rebondissement qui va intervenir prochainement : l’actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, va très bientôt être convoquée devant la Cour de justice de la République (CJR) dans le cadre de l’instruction qui la vise des chefs de « complicité de faux » et de « complicité de détournement de fonds publics ».

Au total, trois procédures ont été ouvertes. D’abord, plusieurs hauts fonctionnaires qui sont intervenus dans ce dossier ont été déférés devant la Cour de discipline budgétaire. Ensuite, le parquet de Paris a ouvert en septembre 2012 une information judiciaire pour « usage abusif de pouvoirs sociaux et recel de ce délit », afin de vérifier si l’arbitrage, qui a profité à Bernard Tapie en juillet 2008 et qui a fait sa fortune, n’a pas en réalité donné lieu à un vaste détournement de fonds publics. C’est dans ce cadre que de nombreuses perquisitions ont eu lieu ces derniers jours, visant Bernard Tapie lui-même, l’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, les trois arbitres ainsi que deux avocats (lire Les perquisitions soulignent le rôle clef de Guéant). Enfin, la CJR a ouvert une enquête qui vise spécifiquement Christine Lagarde pour le rôle qu’elle a joué dans cette affaire comme ministre des finances.

Christine LagardeChristine Lagarde© Reuters

C’est donc dans le cadre de cette troisième procédure que Christine Lagarde va très bientôt être convoquée pour être entendue par les magistrats. Cela fait plusieurs mois que cette audition est périodiquement annoncée par la presse, mais cette fois, c’est désormais certain. Selon nos informations, son avocat, Me Yves Repiquet, doit en effet avoir avant la fin de cette semaine un rendez-vous préliminaire à la CJR, au cours duquel il devrait avoir connaissance des modalités de la convocation de l’actuelle patronne du FMI, convocation qui devrait intervenir peu de temps après. Il devrait aussi, à cette occasion, apprendre si sa cliente sera entendue sous le statut de témoin assisté ou si elle sera mise en examen. Nous avons cherché à joindre Me Repiquet pour recueillir ses commentaires, mais à l'heure où nous mettons cet article en ligne, nous n'avons pas encore obtenu de réponse.

Voilà des mois que la patronne du FMI vit avec cette épée de Damoclès judiciaire au-dessus de la tête. Elle va donc maintenant devoir affronter de très fortes turbulences car, même si elle a toujours contesté les faits qui lui sont imputés (ici, les arguments de son avocat), elle va devoir batailler dur pour convaincre de sa bonne foi. Car, de fait, même si la plupart des instructions dans ce dossier sont venues de l’Élysée, elle l’a toujours démenti. Et de plus, c’est elle qui a signé la plupart des actes administratifs concernant cette affaire Tapie.

C’est elle ainsi qui a donné, en septembre 2007, des instructions écrites aux hauts fonctionnaires concernés pour lancer l’arbitrage souhaité par Bernard Tapie. C’est elle encore qui a signé, en juillet 2008, de nouvelles instructions écrites pour que les mêmes hauts fonctionnaires ne votent pas en faveur d’un recours contre la sentence allouant 403 millions d’euros à Bernard Tapie – recours que préconisaient pourtant deux des quatre avocats consultés par l’État.

Lagarde bientôt devant la Cour de justice de la République

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Décidément, les différentes procédures ouvertes dans le cadre de l’affaire Tapie avancent maintenant à vive allure. Et après les nombreuses perquisitions qui ont eu lieu ces derniers jours dans les bureaux ou les domiciles des différents protagonistes de l’histoire, c’est un autre rebondissement qui va intervenir prochainement : l’actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, va très bientôt être convoquée devant la Cour de justice de la République (CJR) dans le cadre de l’instruction qui la vise des chefs de « complicité de faux » et de « complicité de détournement de fonds publics ».

Au total, trois procédures ont été ouvertes. D’abord, plusieurs hauts fonctionnaires qui sont intervenus dans ce dossier ont été déférés devant la Cour de discipline budgétaire. Ensuite, le parquet de Paris a ouvert en septembre 2012 une information judiciaire pour « usage abusif de pouvoirs sociaux et recel de ce délit », afin de vérifier si l’arbitrage, qui a profité à Bernard Tapie en juillet 2008 et qui a fait sa fortune, n’a pas en réalité donné lieu à un vaste détournement de fonds publics. C’est dans ce cadre que de nombreuses perquisitions ont eu lieu ces derniers jours, visant Bernard Tapie lui-même, l’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, les trois arbitres ainsi que deux avocats (lire Les perquisitions soulignent le rôle clef de Guéant). Enfin, la CJR a ouvert une enquête qui vise spécifiquement Christine Lagarde pour le rôle qu’elle a joué dans cette affaire comme ministre des finances.

Christine LagardeChristine Lagarde© Reuters

C’est donc dans le cadre de cette troisième procédure que Christine Lagarde va très bientôt être convoquée pour être entendue par les magistrats. Cela fait plusieurs mois que cette audition est périodiquement annoncée par la presse, mais cette fois, c’est désormais certain. Selon nos informations, son avocat, Me Yves Repiquet, doit en effet avoir avant la fin de cette semaine un rendez-vous préliminaire à la CJR, au cours duquel il devrait avoir connaissance des modalités de la convocation de l’actuelle patronne du FMI, convocation qui devrait intervenir peu de temps après. Il devrait aussi, à cette occasion, apprendre si sa cliente sera entendue sous le statut de témoin assisté ou si elle sera mise en examen. Nous avons cherché à joindre Me Repiquet pour recueillir ses commentaires, mais à l'heure où nous mettons cet article en ligne, nous n'avons pas encore obtenu de réponse.

Voilà des mois que la patronne du FMI vit avec cette épée de Damoclès judiciaire au-dessus de la tête. Elle va donc maintenant devoir affronter de très fortes turbulences car, même si elle a toujours contesté les faits qui lui sont imputés (ici, les arguments de son avocat), elle va devoir batailler dur pour convaincre de sa bonne foi. Car, de fait, même si la plupart des instructions dans ce dossier sont venues de l’Élysée, elle l’a toujours démenti. Et de plus, c’est elle qui a signé la plupart des actes administratifs concernant cette affaire Tapie.

C’est elle ainsi qui a donné, en septembre 2007, des instructions écrites aux hauts fonctionnaires concernés pour lancer l’arbitrage souhaité par Bernard Tapie. C’est elle encore qui a signé, en juillet 2008, de nouvelles instructions écrites pour que les mêmes hauts fonctionnaires ne votent pas en faveur d’un recours contre la sentence allouant 403 millions d’euros à Bernard Tapie – recours que préconisaient pourtant deux des quatre avocats consultés par l’État.

Lagarde bientôt devant la Cour de justice de la République (mediapart)

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Décidément, les différentes procédures ouvertes dans le cadre de l’affaire Tapie avancent maintenant à vive allure. Et après les nombreuses perquisitions qui ont eu lieu ces derniers jours dans les bureaux ou les domiciles des différents protagonistes de l’histoire, c’est un autre rebondissement qui va intervenir prochainement : l’actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, va très bientôt être convoquée devant la Cour de justice de la République (CJR) dans le cadre de l’instruction qui la vise des chefs de « complicité de faux » et de « complicité de détournement de fonds publics ».

Au total, trois procédures ont été ouvertes. D’abord, plusieurs hauts fonctionnaires qui sont intervenus dans ce dossier ont été déférés devant la Cour de discipline budgétaire. Ensuite, le parquet de Paris a ouvert en septembre 2012 une information judiciaire pour « usage abusif de pouvoirs sociaux et recel de ce délit », afin de vérifier si l’arbitrage, qui a profité à Bernard Tapie en juillet 2008 et qui a fait sa fortune, n’a pas en réalité donné lieu à un vaste détournement de fonds publics. C’est dans ce cadre que de nombreuses perquisitions ont eu lieu ces derniers jours, visant Bernard Tapie lui-même, l’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, les trois arbitres ainsi que deux avocats (lire Les perquisitions soulignent le rôle clef de Guéant). Enfin, la CJR a ouvert une enquête qui vise spécifiquement Christine Lagarde pour le rôle qu’elle a joué dans cette affaire comme ministre des finances.

Christine LagardeChristine Lagarde© Reuters

C’est donc dans le cadre de cette troisième procédure que Christine Lagarde va très bientôt être convoquée pour être entendue par les magistrats. Cela fait plusieurs mois que cette audition est périodiquement annoncée par la presse, mais cette fois, c’est désormais certain. Selon nos informations, son avocat, Me Yves Repiquet, doit en effet avoir avant la fin de cette semaine un rendez-vous préliminaire à la CJR, au cours duquel il devrait avoir connaissance des modalités de la convocation de l’actuelle patronne du FMI, convocation qui devrait intervenir peu de temps après. Il devrait aussi, à cette occasion, apprendre si sa cliente sera entendue sous le statut de témoin assisté ou si elle sera mise en examen. Nous avons cherché à joindre Me Repiquet pour recueillir ses commentaires, mais à l'heure où nous mettons cet article en ligne, nous n'avons pas encore obtenu de réponse.

Voilà des mois que la patronne du FMI vit avec cette épée de Damoclès judiciaire au-dessus de la tête. Elle va donc maintenant devoir affronter de très fortes turbulences car, même si elle a toujours contesté les faits qui lui sont imputés (ici, les arguments de son avocat), elle va devoir batailler dur pour convaincre de sa bonne foi. Car, de fait, même si la plupart des instructions dans ce dossier sont venues de l’Élysée, elle l’a toujours démenti. Et de plus, c’est elle qui a signé la plupart des actes administratifs concernant cette affaire Tapie.

C’est elle ainsi qui a donné, en septembre 2007, des instructions écrites aux hauts fonctionnaires concernés pour lancer l’arbitrage souhaité par Bernard Tapie. C’est elle encore qui a signé, en juillet 2008, de nouvelles instructions écrites pour que les mêmes hauts fonctionnaires ne votent pas en faveur d’un recours contre la sentence allouant 403 millions d’euros à Bernard Tapie – recours que préconisaient pourtant deux des quatre avocats consultés par l’État.



13/02/2013
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