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LA JUSTICE EN MARCHE POUR L'AFFAIRE SARKOZY/KHADAFI, dans le financement de la campagne présidentielle 2007

Sarkozy-Kadhafi: la justice perquisitionne la villa de Bachir Saleh

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Il aura fallu huit mois. L’appareil judiciaire vient finalement de se mettre en marche dans l’affaire du financement de Nicolas Sarkozy par la Libye de Kadhafi, alors que l’un des principaux acteurs du rapprochement franco-libyen, l’intermédiaire Ziad Takieddine, assure avoir pris connaissance d’enregistrements sonores et vidéo prouvant la corruption.

B. SalehB. Saleh© dr

Les policiers de la Division nationale des investigations financières et fiscales (Dniff) ont perquisitionné, mercredi 16 janvier, la villa de Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi à Prévessin-Moëns, dans le pays de Gex.

Le 3 mai, M. Saleh, qui dirigeait le puissant Fonds libyen des investissements africains (LAP), avait quitté précipitamment le territoire français, peu après la publication par Mediapart d’un document officiel libyen évoquant la décision de débloquer 50 millions d’euros en faveur du candidat Sarkozy à la présidentielle de 2007.

Selon nos informations, la fuite du dignitaire, recherché en vertu d’une notice rouge d’Interpol, a été facilitée au plus haut niveau par des négociations impliquant Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DCRI.

Boîte aux lettres de la villa perquisitionnéeBoîte aux lettres de la villa perquisitionnée© Mediapart
« Cette perquisition a eu lieu en exécution d’une commission rogatoire délivrée le 4 décembre par le juge Renaud Van Ruymbeke, a confirmé Me Marcel Ceccaldi, l’avocat de Bachir Saleh. Les policiers sont repartis avec les documents de la naturalisation de Mme Kafa Kachour (ndlr, la femme de l’ancien dirigeant libyen). » L’épouse de Bachir Saleh, qui a été condamnée le 25 avril dernier à deux ans de prison avec sursis pour esclavage domestique, avait été naturalisée en quelques mois le 18 novembre 2008, après l’intervention directe de l’Élysée, comme Mediapart l’a révélé (lire ici et ).

Deux fronts judiciaires sont désormais ouverts en France sur les financements libyens. D’un côté, le juge Van Ruymbeke a été saisi, fin novembre, d’un réquisitoire introductif visant des faits de « blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits, et manquement à l'obligation déclarative ». Cette procédure part de l’arrestation de Ziad Takieddine à l’aéroport du Bourget, le 5 mars 2011, alors qu’il ramenait 1,5 million d’euros en espèces de Libye.

Et d’un autre côté, le parquet a élargi l’enquête préliminaire pour « faux et usage de faux »ouverte sur le document publié par Mediapart à la suite de la plainte de Nicolas Sarkozy aux soupçons de financement eux-mêmes, en saisissant les policiers de la Dniff. L’enquête était jusqu’alors entre les seules mains de la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP), qui reste co-saisie de l’affaire.

Sarkozy-Kadhafi: la justice perquisitionne la villa de Bachir Saleh

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Il aura fallu huit mois. L’appareil judiciaire vient finalement de se mettre en marche dans l’affaire du financement de Nicolas Sarkozy par la Libye de Kadhafi, alors que l’un des principaux acteurs du rapprochement franco-libyen, l’intermédiaire Ziad Takieddine, assure avoir pris connaissance d’enregistrements sonores et vidéo prouvant la corruption.

B. SalehB. Saleh© dr

Les policiers de la Division nationale des investigations financières et fiscales (Dniff) ont perquisitionné, mercredi 16 janvier, la villa de Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi à Prévessin-Moëns, dans le pays de Gex.

Le 3 mai, M. Saleh, qui dirigeait le puissant Fonds libyen des investissements africains (LAP), avait quitté précipitamment le territoire français, peu après la publication par Mediapart d’un document officiel libyen évoquant la décision de débloquer 50 millions d’euros en faveur du candidat Sarkozy à la présidentielle de 2007.

Selon nos informations, la fuite du dignitaire, recherché en vertu d’une notice rouge d’Interpol, a été facilitée au plus haut niveau par des négociations impliquant Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DCRI.

Boîte aux lettres de la villa perquisitionnéeBoîte aux lettres de la villa perquisitionnée© Mediapart
« Cette perquisition a eu lieu en exécution d’une commission rogatoire délivrée le 4 décembre par le juge Renaud Van Ruymbeke, a confirmé Me Marcel Ceccaldi, l’avocat de Bachir Saleh. Les policiers sont repartis avec les documents de la naturalisation de Mme Kafa Kachour (ndlr, la femme de l’ancien dirigeant libyen). » L’épouse de Bachir Saleh, qui a été condamnée le 25 avril dernier à deux ans de prison avec sursis pour esclavage domestique, avait été naturalisée en quelques mois le 18 novembre 2008, après l’intervention directe de l’Élysée, comme Mediapart l’a révélé (lire ici et ).

Deux fronts judiciaires sont désormais ouverts en France sur les financements libyens. D’un côté, le juge Van Ruymbeke a été saisi, fin novembre, d’un réquisitoire introductif visant des faits de « blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits, et manquement à l'obligation déclarative ». Cette procédure part de l’arrestation de Ziad Takieddine à l’aéroport du Bourget, le 5 mars 2011, alors qu’il ramenait 1,5 million d’euros en espèces de Libye.

Et d’un autre côté, le parquet a élargi l’enquête préliminaire pour « faux et usage de faux »ouverte sur le document publié par Mediapart à la suite de la plainte de Nicolas Sarkozy aux soupçons de financement eux-mêmes, en saisissant les policiers de la Dniff. L’enquête était jusqu’alors entre les seules mains de la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP), qui reste co-saisie de l’affaire.

Sarkozy-Kadhafi: la justice perquisitionne la villa de Bachir Saleh

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Il aura fallu huit mois. L’appareil judiciaire vient finalement de se mettre en marche dans l’affaire du financement de Nicolas Sarkozy par la Libye de Kadhafi, alors que l’un des principaux acteurs du rapprochement franco-libyen, l’intermédiaire Ziad Takieddine, assure avoir pris connaissance d’enregistrements sonores et vidéo prouvant la corruption.

B. SalehB. Saleh© dr

Les policiers de la Division nationale des investigations financières et fiscales (Dniff) ont perquisitionné, mercredi 16 janvier, la villa de Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi à Prévessin-Moëns, dans le pays de Gex.

Le 3 mai, M. Saleh, qui dirigeait le puissant Fonds libyen des investissements africains (LAP), avait quitté précipitamment le territoire français, peu après la publication par Mediapart d’un document officiel libyen évoquant la décision de débloquer 50 millions d’euros en faveur du candidat Sarkozy à la présidentielle de 2007.

Selon nos informations, la fuite du dignitaire, recherché en vertu d’une notice rouge d’Interpol, a été facilitée au plus haut niveau par des négociations impliquant Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DCRI.

Boîte aux lettres de la villa perquisitionnéeBoîte aux lettres de la villa perquisitionnée© Mediapart
« Cette perquisition a eu lieu en exécution d’une commission rogatoire délivrée le 4 décembre par le juge Renaud Van Ruymbeke, a confirmé Me Marcel Ceccaldi, l’avocat de Bachir Saleh. Les policiers sont repartis avec les documents de la naturalisation de Mme Kafa Kachour (ndlr, la femme de l’ancien dirigeant libyen). » L’épouse de Bachir Saleh, qui a été condamnée le 25 avril dernier à deux ans de prison avec sursis pour esclavage domestique, avait été naturalisée en quelques mois le 18 novembre 2008, après l’intervention directe de l’Élysée, comme Mediapart l’a révélé (lire ici et ).

Deux fronts judiciaires sont désormais ouverts en France sur les financements libyens. D’un côté, le juge Van Ruymbeke a été saisi, fin novembre, d’un réquisitoire introductif visant des faits de « blanchiment, corruption, recel et complicité de ces délits, et manquement à l'obligation déclarative ». Cette procédure part de l’arrestation de Ziad Takieddine à l’aéroport du Bourget, le 5 mars 2011, alors qu’il ramenait 1,5 million d’euros en espèces de Libye.

Et d’un autre côté, le parquet a élargi l’enquête préliminaire pour « faux et usage de faux » ouverte sur le document publié par Mediapart à la suite de la plainte de Nicolas Sarkozy aux soupçons de financement eux-mêmes, en saisissant les policiers de la Dniff. L’enquête était jusqu’alors entre les seules mains de la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP), qui reste co-saisie de l’affaire.



18/01/2013
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