GUEULE ET LANGUE DE BOIS, article dans Mediapart
Je souhaite profondément que la gauche l'emporte et qu'il y ait une dynamique qui porte François Hollande au pouvoir. Mais si je mets cet article, c'est que le pourcentage du F.N. est fort, et que c'est consternant. Comme l'était la soirée sur La 2, décrite ci-dessous, encore que les socialistes aient été les plus dignes, mais tout était faux spectacle, la course à la voiture du président, navrant, Eva Joly coupée dans son discours etc..Navrant.
Certes dans tous les pays en poie à la crise l'extrême-droite monte dangeureusement. Nous en avons eu l'expérience dans la ville de Toulon - voir mon article dans le blog- et ne nous y trompons pas, derrière un F.N. relooké nouvelle vague, il ya le racisme, la schlague, que d'aucuns voudraient banaliser derrière sa facade "démocratique". Pour preuve le récit d'une infiltrée au F.N....laulau
Gueule et langue de bois !
Le premier tour a donné son verdict, ce qui devait être fête et allégresse est devenu, par le choix d'une grande, trop grande partie de nos concitoyens, détresse et inquiétude. Rassurez-vous, sur les plateaux de télévision, bien trop rares furent ceux qui échappèrent au langage convenu, aux déclarations de victoires ou de succès significatif, pour oser déclarer leur horreur devant cette abominable réalité.
Les premiers à ne pas avoir eu ce courage furent les seuls qui se lancèrent dans le bras de fer avec la bête immonde. Mes amis du Front de Gauche ont pris une belle leçon de réalité. Nous étions sur le nuage des meetings magnifiques, sur la vague d'un succès qui gonflait petit à petit et nous nous retrouvons ballons de baudruche ridicules. Pardon les amis, mais c'est ainsi que je vois la chose, le lyrisme et l'invective n'ont pas eu raison de la peste brune !
Le camp du vainqueur putatif a fermé les yeux. C'est sans doute l'effet d'un plaisir immense que de ne pas voir la réalité en face. Que devient une victoire certes symbolique quand la terre tremble sous vos pieds ? Vos quelques points d'avance sur votre adversaire, ce président sortant si haï qu'il n'y a guère de gloire à le défaire de la sorte, ne sont que bien peu face à cette réserve immense de nuisance et de discorde qui rôde à quelques pas de nous.
La bande des méchants, les apprentis sorciers du discours machiavélique, les petits kapos de la politique de haine et de division étaient heureux, naturellement. Leur cher président avait échappé au naufrage, il tenait vaillamment le cap pour filer vers un récif qui se nomme Révolution Nationale. Il a tout fait pour nourrir en son sein le rejet de l'étranger, la ségrégation et les plus archaïques réflexes d'une France pétainiste. Il a montré à ce petit jeu qu'il n'était que la pâle copie et les braves gens égarés se sont tournés vers le modèle en si grand nombre que notre Nation en sera durablement affectée.
Seul Bayrou, je dois à la vérité le reconnaître a dénoncé le drame démocratique qui menace désormais notre nation. Il sait sans doute mieux que les autres la tentation de ses amis de l'UMP de faire mariage consanguin avec notre affront national. Il a parlé vrai sans que sa voix puisse être écoutée dans le concert de congratulations ou les batailles de chiffonniers auxquels nous eûmes encore droit. Ces gens se prétendent élite de la nation, dès qu'ils se retrouvent, c'est une pétaudière honteuse qui nous est proposée.
Les petits candidats n'étaient plus rien. Un temps de parole réduit au score qu'ils ont obtenu, un mépris sidérant de la part de journalistes qui ont bien vite retrouvé leurs réflexes de moutons serviles. Sur France 2, on repoussa la prise de parole de Poutou pour montrer le balai insensé des motards autour de la voiture du président. Voilà de la belle, de la grande information quand bientôt un Français sur 5 est attiré par une aventure suicidaire ….
Et que penser alors des micros tendus à ce vieil homme qui a inspiré ici cette pensée infâme, ce roi du dérapage, du propos inacceptable, de la haine ordinaire ! L'heure n'est-elle pas assez dramatique pour continuer à souffler sur les braises ? Personne dans la sphère médiatique n'est capable de se poser les questions qui conviennent. Personne dans le personnel politique ne semble être en mesure de la faire également. C'est terrifiant.
Ce matin je me réveille avec la gueule de bois. J'ai mal à mon pays, je constate une fois encore que les valeurs si chères à mon cœur : « Liberté -Égalité - Fraternité » ne pèsent que peu de choses dans les esprits d'une majorité de nos concitoyens. Ils peuvent chanter la Marseillaise, tous autant qu'ils sont, ils ne retiennent que les paroles guerrières, les appels au sang impur. Ils ont effacé l'héritage des lumières. La suite de ces élections risque d'être une pauvre illusion avant un réveil brutal qui avance sournoisement.
Cassandrement vôtre
Les 3 commentaires les plus recommandés
Attention! Les votes ne sont pas une cause, mais un effet (qui, bien entendu, peut devenir cause à son tour : qui ne pense pas dalectiquement se trompe..)
Aujourd'hui, je ne commente que sur un point.Les candidats, ou les journalistes, ou les analystes politiques, ou les économistes, ou les psychologues, ou les pédagogues, ou les...Bref, tous ceux qui disent:"Les français (les consommateurs, les parents, les enfants, les lecteurs, les électeurs, ou, ou...sont trop intelligents pour..." ceux-là disent en réalité "ce sont des cons". Et nous sommes trop nombreux à leur donner raison.
Chaque fois que j'entends : "Il est évident que..", ou "Chacun sait.." le signal "danger" s'allume dans ma petite tête...Questions bêtes et méchantes :
1/ un candidat peut-il dire quelque chose qui lui fera perdre des voix? Oui, à la seule condition qu'il n'espère pas être élu, ni pouvoir "négocier" entre deux tours, ou entre deux scrutins.
2/ un journaliste peut-il dire quelque chose qui ne plaira pas au patron de son journal? ou aux annonceurs dudit journal? Oui, s'il veut perdre son boulot (ou si un concurrent lui a promis un job)
3/ un analyste politique, un responsable d'institut de sondage, peuvent-ils dire quelque chose qui déplaira au patron, ou au client qui a commandé et paie le sondage?
4/ un économiste peut-il dire quelque chose qui déplaise à (compléter), ou quelque chose qui ne soit pas écrit dans le langage économique (marché de libre concurrence, consommateurs informés et malins, l'argent, "valeur", qui "produit" (de l'argent, ça a une sexualité dévorante, ces petites bêtes))?
5/ un psychologue peut-il dire :"Une personne, c'est si compliqué et si évolutif que je ne peux rien affirmer de simple et général .Je me contente d'essayer d'aider au cas par cas..." Oui, s'il veut se faire descendre en flammes par sa secte (je suis méchant...) et perdre des lecteurs, des clients.
6/ un spécialiste de l'éducation peut-il dire :"Un enfant, c'est une personne qui se construit, avec les conditions qu'elle rencontre. Il doit, et accepter, puis comprendre des contraintes ; et conquérir, faire respecter des droits."Non! Il doit, soit prôner une "fabrication" selon un modèle, un dressage du petit sauvage ; soit prédire un "épanouissement "spontané, à ne contrarier sous aucun prétexte.
Les français ne sont, ni suprêmement intelligents, ni abyssalement cons.Chacun de nous peut être, ou l'un ou l'autre :rappelez-vous votre vie comme il me souvient de la mienne... Ne nous endormons pas ; prévenons-nous les uns les autres, sans arrogance ni acrimonie...Ne renonçons jamais, ni à voir une de nos lacunes, erreurs, illusions ; ni à nous évertuer à rectifier les tirs...
Oui, gueule de bois mais stoppons là la candeur. Bien sûr qu'il est évident que le nouveau lumpen prolétariat n'en a plus rien à f.. de la gauche! mon métier me met au plus près de ces gens sans espoir. Ils ne sont pas racistes; Ils sont englués dans une vie d'échec et de frustration, sur un horizon inexistant. Ils se tournent vers "l'affront national" par dépit, par impossibilité à aborder la complexité du monde, par ignorance des leçons de l'histoire, parce que la harpie parle un langage simpliste, simplifie la réalité. Le pire, c'est que Hollande va enterrer la gauche, l'espérance de la gauche, pour des décennies, sous la montagne de ses compromissions à venir avec le néo-libéralisme. Peuple de gauche, je nous promets du sang et des larmes. La voie est ouverte pour la peste brune.
Quand vous dites qu'ils n'ont retenu de la Marseillaise que le "sang impur" c'est que vous faites un contresens : le sang impur en question était celui des nobles et des rois qui se disaient de "sang bleu" et qui ne mêlaient pas leur sang avec celui des vilains, sauf à violer leurs filles et leurs femmes sans se soucier du sort des enfants qui naitraient de leur forfait, puisque ce serait alors un "sang mêlé". On oublie souvent que la première forme de racisme et d'apartheid - tel que nous concevons actuellement l'acception de ces mots - c'est la noblesse qui l'a instituée en europe même (et en Inde, les nouveaux occupants blancs à l'encontre des populations noires locales considérées comme "intouchable").
Les révolutionnaires ne se trompaient pas d'ennemis : c'était les dominants de l'époque, ceux qui ont mis en place un modèle fondé sur le servage, puis sur une hiérarchie sociale de plus en plus contraignante y compris même dans leurs propre rang (dixit la cour de Louis XIV et la rigidité du protocole établi pour assigner à chacun sa place selon son degré de noblesse et la faveur royale dont il bénéficiait ou non). C'était soumission à tous les étages mais chez les nobles il y avait des bénéfices matériels ou glorieux à en tirer alors que chez les Jacques, que de la sueur et des larmes...
Mais on n'apprend pas l'histoire de f rance dans les écoles à travers la vie du peuple, de ses luttes, de ses espérances - il est d'ailleurs souvent représenté comme grossier, obscurantiste, bestial donc méritant son sort....
Il y a au contraire une sorte de matraquage idéologique qui fait croire aux enfants que les dirigeants n'ont jamais voulu que le bien supérieur de populations trop stupides pour le comprendre et que plus un chef est autocratique et cruel (Clovis, Louis IX, Anchois 1er, Henri IV, Louis XIV, le naboléon 1er etc...) meilleur il est. Et on pleure sur la mort violente de certains rois (Henri IV et Louis XVI en particulier en omettant de préciser qu'ils avaient très peu de compassion pour le bas peuple dont ils réprimaient impitoyablement dans le sang toute tentative de révolte _ pour Henri IV c'est en étudiant l'histoire de ma région que j'en ai pris conscience avec stupéfaction : le "bon roi Henri", tu parles !).
Si nous ne prenons pas conscience de notre histoire et du refoulé des violences que nous avons subies et qui traverse les générations, nous reproduirons celles-ci sur d'autres, qui feront de même etc. Et là, c'est le déni de collaboration d'une grande partie de ce peuple pendant la dernière guerre mondiale que nous prenons en pleine poire ! Ainsi que la non réflexion sur la guerre d'occupation de l'Algérie... Avec cette idéologie raciste initiée par les expositions coloniales qui ont marqué profondément les imaginaires européens en mettant en scène l'invention du "sauvage" et ont été vues par un nombre considérable de gens du peuple.
Pour savoir où nous ne voulons plus aller, il faut prendre conscience de ce qui a forgé nos évidences et nos relations aux autres et à nous-mêmes.
Ceci dit, même si je n'ai pas participé à la grande fête Mélenchonnienne, ce qu'il a initié ne devrait pas retomber comme un soufflet à la première déconvenue. Il y a un sérieux combat à mener et déjà ces rassemblements ont permis de prendre conscience que beaucoup de personnes renouent avec l'idée de la lutte. Qui aurait donné Mélenchon au score qu'il a atteint au début de son parcours ? Ce n'est pas lui qui me laisse une lueur d'espoir mais les gens qu'il a su rassembler et qui grâce à lui ont pu prendre conscience qu'ils existaient... Il a été un catalyseur.
Maintenant, reste à décramponner le vénhaineux de son squat et ce n'est pas gagné d'avance et à chaque jour suffit sa peine !
Tous les commentaires
Le plus accablant étant l'attitude des prétendus gaullistes, type Juppé, des soi-disant humanistes de centre-droit, genre Raffarin,des radicaux (!) à la Borloo ou Bockel, prêts à s'engager sans état d'âme vers un pouvoir de "collaboration" , pétainiste , oui, ne pas avoir peur des mots . Sinon dans 15 jours du moins en 2017, ou 2022...
cette fois, le gaullisme est bien mort .
Jean Marc
Regardons de partout l'incapacité à voir le drame en face.
Il est vrai que pour les Gaullistes, c'est un renoncement historique.
Pauvres Charles c'est Philippe Pétain qui revient
Cher C'est Nabum, merci pour ce billet . J'ai eu aussi en tête le chant des partisans, hier soir. Le vol noir des corbeaux sur nos plaines.... La liste des corbeaux est longue, et non moins longue la liste de ceux qui les regardaient voler, par bêtise, par calculs ( de droite comme de gauche ), par ignorance, par peur ....
Alors oui, gueule de bois .... et crainte pour l'avenir de mes enfants, entre les mains d'apprentis ou d'apprentis sorciers .
Attention! Les votes ne sont pas une cause, mais un effet (qui, bien entendu, peut devenir cause à son tour : qui ne pense pas dalectiquement se trompe..)
Aujourd'hui, je ne commente que sur un point.Les candidats, ou les journalistes, ou les analystes politiques, ou les économistes, ou les psychologues, ou les pédagogues, ou les...Bref, tous ceux qui disent:"Les français (les consommateurs, les parents, les enfants, les lecteurs, les électeurs, ou, ou...sont trop intelligents pour..." ceux-là disent en réalité "ce sont des cons". Et nous sommes trop nombreux à leur donner raison.
Chaque fois que j'entends : "Il est évident que..", ou "Chacun sait.." le signal "danger" s'allume dans ma petite tête...Questions bêtes et méchantes :
1/ un candidat peut-il dire quelque chose qui lui fera perdre des voix? Oui, à la seule condition qu'il n'espère pas être élu, ni pouvoir "négocier" entre deux tours, ou entre deux scrutins.
2/ un journaliste peut-il dire quelque chose qui ne plaira pas au patron de son journal? ou aux annonceurs dudit journal? Oui, s'il veut perdre son boulot (ou si un concurrent lui a promis un job)
3/ un analyste politique, un responsable d'institut de sondage, peuvent-ils dire quelque chose qui déplaira au patron, ou au client qui a commandé et paie le sondage?
4/ un économiste peut-il dire quelque chose qui déplaise à (compléter), ou quelque chose qui ne soit pas écrit dans le langage économique (marché de libre concurrence, consommateurs informés et malins, l'argent, "valeur", qui "produit" (de l'argent, ça a une sexualité dévorante, ces petites bêtes))?
5/ un psychologue peut-il dire :"Une personne, c'est si compliqué et si évolutif que je ne peux rien affirmer de simple et général .Je me contente d'essayer d'aider au cas par cas..." Oui, s'il veut se faire descendre en flammes par sa secte (je suis méchant...) et perdre des lecteurs, des clients.
6/ un spécialiste de l'éducation peut-il dire :"Un enfant, c'est une personne qui se construit, avec les conditions qu'elle rencontre. Il doit, et accepter, puis comprendre des contraintes ; et conquérir, faire respecter des droits."Non! Il doit, soit prôner une "fabrication" selon un modèle, un dressage du petit sauvage ; soit prédire un "épanouissement "spontané, à ne contrarier sous aucun prétexte.
Les français ne sont, ni suprêmement intelligents, ni abyssalement cons.Chacun de nous peut être, ou l'un ou l'autre :rappelez-vous votre vie comme il me souvient de la mienne... Ne nous endormons pas ; prévenons-nous les uns les autres, sans arrogance ni acrimonie...Ne renonçons jamais, ni à voir une de nos lacunes, erreurs, illusions ; ni à nous évertuer à rectifier les tirs...
Gilbert
Ainsi j'ai tort d'être à ce point scandalisé par tous ces comportements.
Mais je ne peux faire autrement !
Me faudrait-il taire ma colère ?
Distes-le moi vieux sage.
C'est Nabum : MDPT m'annonce un message de vous...je ne dois pas cliquer où il faut...an secours!
Gilbert
Cliquez sur message en haut à droite
Quand vous dites qu'ils n'ont retenu de la Marseillaise que le "sang impur" c'est que vous faites un contresens : le sang impur en question était celui des nobles et des rois qui se disaient de "sang bleu" et qui ne mêlaient pas leur sang avec celui des vilains, sauf à violer leurs filles et leurs femmes sans se soucier du sort des enfants qui naitraient de leur forfait, puisque ce serait alors un "sang mêlé". On oublie souvent que la première forme de racisme et d'apartheid - tel que nous concevons actuellement l'acception de ces mots - c'est la noblesse qui l'a instituée en europe même (et en Inde, les nouveaux occupants blancs à l'encontre des populations noires locales considérées comme "intouchable").
Les révolutionnaires ne se trompaient pas d'ennemis : c'était les dominants de l'époque, ceux qui ont mis en place un modèle fondé sur le servage, puis sur une hiérarchie sociale de plus en plus contraignante y compris même dans leurs propre rang (dixit la cour de Louis XIV et la rigidité du protocole établi pour assigner à chacun sa place selon son degré de noblesse et la faveur royale dont il bénéficiait ou non). C'était soumission à tous les étages mais chez les nobles il y avait des bénéfices matériels ou glorieux à en tirer alors que chez les Jacques, que de la sueur et des larmes...
Mais on n'apprend pas l'histoire de f rance dans les écoles à travers la vie du peuple, de ses luttes, de ses espérances - il est d'ailleurs souvent représenté comme grossier, obscurantiste, bestial donc méritant son sort....
Il y a au contraire une sorte de matraquage idéologique qui fait croire aux enfants que les dirigeants n'ont jamais voulu que le bien supérieur de populations trop stupides pour le comprendre et que plus un chef est autocratique et cruel (Clovis, Louis IX, Anchois 1er, Henri IV, Louis XIV, le naboléon 1er etc...) meilleur il est. Et on pleure sur la mort violente de certains rois (Henri IV et Louis XVI en particulier en omettant de préciser qu'ils avaient très peu de compassion pour le bas peuple dont ils réprimaient impitoyablement dans le sang toute tentative de révolte _ pour Henri IV c'est en étudiant l'histoire de ma région que j'en ai pris conscience avec stupéfaction : le "bon roi Henri", tu parles !).
Si nous ne prenons pas conscience de notre histoire et du refoulé des violences que nous avons subies et qui traverse les générations, nous reproduirons celles-ci sur d'autres, qui feront de même etc. Et là, c'est le déni de collaboration d'une grande partie de ce peuple pendant la dernière guerre mondiale que nous prenons en pleine poire ! Ainsi que la non réflexion sur la guerre d'occupation de l'Algérie... Avec cette idéologie raciste initiée par les expositions coloniales qui ont marqué profondément les imaginaires européens en mettant en scène l'invention du "sauvage" et ont été vues par un nombre considérable de gens du peuple.
Pour savoir où nous ne voulons plus aller, il faut prendre conscience de ce qui a forgé nos évidences et nos relations aux autres et à nous-mêmes.
Ceci dit, même si je n'ai pas participé à la grande fête Mélenchonnienne, ce qu'il a initié ne devrait pas retomber comme un soufflet à la première déconvenue. Il y a un sérieux combat à mener et déjà ces rassemblements ont permis de prendre conscience que beaucoup de personnes renouent avec l'idée de la lutte. Qui aurait donné Mélenchon au score qu'il a atteint au début de son parcours ? Ce n'est pas lui qui me laisse une lueur d'espoir mais les gens qu'il a su rassembler et qui grâce à lui ont pu prendre conscience qu'ils existaient... Il a été un catalyseur.
Maintenant, reste à décramponner le vénhaineux de son squat et ce n'est pas gagné d'avance et à chaque jour suffit sa peine !
Bravo pour cet instructif commentaire, chère Wata Yaga. Je partage tout à fait ce point de vue.
En revanche, je ne partage pas votre idée selon laquelle l'auteur du billet fait un contresens... en déclarant que ces gens-là ne retiennent de la Marseillaise que les paroles guerrières [dont] les appels au sang impur. Ce n'est pas (forcément) l'auteur du billet qui fait le contresens.
Mais les adeptes du Front National, eux, le font volontiers, à mon avis. Je les imagine bien en train de se figurer "le sang impur". En plein contresens en effet !
Cordialement
Et merci encore pour ce long plaidoyer
Dilou
Je ne fais que reprendre le contre-sens des adeptes de la Marseillaise.
merci de venir me défendre
Wata Yaka a été impitoyable ....
Merci à vous, C'est Nabum
Bien contente de vous avoir soutenu. C'est vrai que dans cette histoire de sang impur les amalgames sont faciles. Et personnellement, j'avais la même perception que vous.
Cordialement
dilou
Rassurez-vous avec Wata Yaka c'est un jeu de bretteur.
Merci d'être venu à mon secours
Wata Corrigea
Comment être objectif face à une chanson qui me fait frémir ?
Je ne la supporte pas et je vous dis ce que pense ceux qui la chantent et non les intentions des premiers chanteurs.
Merci pour ce long commentaire savant.
Il me semble que décrier les paroles de la Marseillaise est faire preuve d'angélisme. Personnellement, je suis pour la non-violence, totalement, absolument, mais pas jusqu'à l'abattoir et ceux qui nous font front ne sont pas des non-violents, je ne parle pas de ceux dont parle le commentaire au dessous - bien que moi aussi là où je vis et travaille je connaisse pas mal de personnes en grande difficulté économique qui jamais ne voteront FN et des personnes moins déshéritées et plus "cultivées" qui serrent les fesses et tournent casaque et vu leur comportement, je commence à me poser des questions à leur sujet - je parle du noyau dur de ce conglomérat de frustrés, bas du plafond et aride de cœur qui sont prêts à en découdre dès qu'on leur donnera l'autorisation de se lâcher à lyncher.
Avant la dernière guerre mondiale il y a eu de sacrées confrontations entre l'extrême droite et les démocrates qui ont abouti au front populaire (ici une analyse du NPA http://quefaire.lautre.net/que-faire/que-faire-lcr-no0-janvier-mars/article/front-populaire-mythes-et-realites). Finalement on sait où cela nous a mené et quel rôle ces gens ont joué dans la collaboration....Il n'y a pas rupture idéologique, juste démagogie car ils attendent eux aussi les lendemains qui leur permettront d'être les bons petits soldat de cet ordre qui cherche à se mettre en place par tous les moyens.
Le chant des partisans est magnifique, il a été traduit du Russe par deux grands écrivains, l'auteure-compositeure en étant une femme immigrée Russe Anna Marly, mais il est aussi violent que la Marseillaise. La seule différence c'est que les évènements qu'il combat sont plus proches de nous, et que nous pouvons encore nous identifier à la réalité décrite mais je ne donne pas deux siècles pour que les générations futures le condamnent comme chant "terroriste".
La Marseillaise est antinomique avec les remugles vaseux du front haineux, elle dit le contraire de ce qu'ils veulent lui faire dire : je comprends les jeunes qui la sifflent parce que n'en comprenant pas la véritable signification ils se sentent rejeté par ces paroles, mais la laisser aux haineux serait un crachat à la face de nos ancêtres !
Mais, ne serait-ce pas le rôle de l'école de remettre les pendules à l'heure en laissant les jeunes s'exprimer dessus tout en leur donnant les éléments historiques qui leur permettraient de ne pas se laisseer manipuler ?
Vous revez sur le role actuel de l'école qui n'a surtout pas pour but d'éveiller les consciences et de créer les conditions d'un esprit critique,mais avant tout de formater de bons petits futurs consommateurs amenés a voter droit et a bien porter les armes ,droits dans leurs bottes vernies!! Néanmoins,j'adore lire vos commentaires,WATA,qui sont souvent d'une rare acuité,mais pas cette fois-ci,enfin a mon humble avis!!
Oui, gueule de bois mais stoppons là la candeur. Bien sûr qu'il est évident que le nouveau lumpen prolétariat n'en a plus rien à f.. de la gauche! mon métier me met au plus près de ces gens sans espoir. Ils ne sont pas racistes; Ils sont englués dans une vie d'échec et de frustration, sur un horizon inexistant. Ils se tournent vers "l'affront national" par dépit, par impossibilité à aborder la complexité du monde, par ignorance des leçons de l'histoire, parce que la harpie parle un langage simpliste, simplifie la réalité. Le pire, c'est que Hollande va enterrer la gauche, l'espérance de la gauche, pour des décennies, sous la montagne de ses compromissions à venir avec le néo-libéralisme. Peuple de gauche, je nous promets du sang et des larmes. La voie est ouverte pour la peste brune.
6K
Je crois que nous sommes d'accord et ce n'est pas drôle vraiment
La peur rôde, la vilaine peur brune et Copé n'a pas hésité à revendiquer les voix FN
Pire que llui, je ne vois pas !
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