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DEFAITES (ARTICLE LIBE)

Défaites

22 novembre 2012 à 23:36
 
Par Éric Decouty

Le sarkozysme est mort. Dans le cabinet d’un juge d’instruction et dans l’explosion, en direct, du premier parti de droite. Cette pratique politique construite sur la rupture avec Jacques Chirac - le pragmatisme idéologique et l’hégémonie de l’UMP sur l’ensemble de la droite et du centre - s’est fracassée sur le réel. Nicolas Sarkozy, qui avait réussi à faire croire qu’il se distinguait de son ancien mentor par un autre sens de la moralité publique, est, à son tour officiellement impliqué - sous le statut hybride de «témoin assisté» - dans un dossier de financement politique.

Voir l’ancien président obligé de s’expliquer durant près de douze heures marque la fin d’une illusion. D’autant plus que d’autres rendez-vous judiciaires se profilent. Il est presque cocasse de regarder, au même moment, ses héritiers plus ou moins déclarés se déchirer et faire voler en éclats l’UMP. Que François Fillon, unique Premier ministre du quinquennat de Sarkozy, et Jean-François Copé, le meilleur plagiaire de l’ancien président, soient les principaux acteurs de cette tragicomédie politique atteste de la fin d’une époque. La dérive vers l’extrême droite, largement entamée lors de la campagne présidentielle, signe enfin l’acte de décès de ce sarkozysme qui avait promis de réduire le Front national à un moignon, pour finir par assurer sa promotion jusqu’à en faire, potentiellement, le premier parti d’opposition et le référent idéologique de la droite. L’échec de Nicolas Sarkozy à la présidentielle est aussi la marque de ces trois défaites - morale, politique et idéologique - qui l’accablent aujourd’hui.

Défaites

22 novembre 2012 à 23:36
 
Par Éric Decouty

Le sarkozysme est mort. Dans le cabinet d’un juge d’instruction et dans l’explosion, en direct, du premier parti de droite. Cette pratique politique construite sur la rupture avec Jacques Chirac - le pragmatisme idéologique et l’hégémonie de l’UMP sur l’ensemble de la droite et du centre - s’est fracassée sur le réel. Nicolas Sarkozy, qui avait réussi à faire croire qu’il se distinguait de son ancien mentor par un autre sens de la moralité publique, est, à son tour officiellement impliqué - sous le statut hybride de «témoin assisté» - dans un dossier de financement politique.

Voir l’ancien président obligé de s’expliquer durant près de douze heures marque la fin d’une illusion. D’autant plus que d’autres rendez-vous judiciaires se profilent. Il est presque cocasse de regarder, au même moment, ses héritiers plus ou moins déclarés se déchirer et faire voler en éclats l’UMP. Que François Fillon, unique Premier ministre du quinquennat de Sarkozy, et Jean-François Copé, le meilleur plagiaire de l’ancien président, soient les principaux acteurs de cette tragicomédie politique atteste de la fin d’une époque. La dérive vers l’extrême droite, largement entamée lors de la campagne présidentielle, signe enfin l’acte de décès de ce sarkozysme qui avait promis de réduire le Front national à un moignon, pour finir par assurer sa promotion jusqu’à en faire, potentiellement, le premier parti d’opposition et le référent idéologique de la droite. L’échec de Nicolas Sarkozy à la présidentielle est aussi la marque de ces trois défaites - morale, politique et idéologique - qui l’accablent aujourd’hui.

Défaites

22 novembre 2012 à 23:
Par Éric Decouty

Le sarkozysme est mort. Dans le cabinet d’un juge d’instruction et dans l’explosion, en direct, du premier parti de droite. Cette pratique politique construite sur la rupture avec Jacques Chirac - le pragmatisme idéologique et l’hégémonie de l’UMP sur l’ensemble de la droite et du centre - s’est fracassée sur le réel. Nicolas Sarkozy, qui avait réussi à faire croire qu’il se distinguait de son ancien mentor par un autre sens de la moralité publique, est, à son tour officiellement impliqué - sous le statut hybride de «témoin assisté» - dans un dossier de financement politique.

Voir l’ancien président obligé de s’expliquer durant près de douze heures marque la fin d’une illusion. D’autant plus que d’autres rendez-vous judiciaires se profilent. Il est presque cocasse de regarder, au même moment, ses héritiers plus ou moins déclarés se déchirer et faire voler en éclats l’UMP. Que François Fillon, unique Premier ministre du quinquennat de Sarkozy, et Jean-François Copé, le meilleur plagiaire de l’ancien président, soient les principaux acteurs de cette tragicomédie politique atteste de la fin d’une époque. La dérive vers l’extrême droite, largement entamée lors de la campagne présidentielle, signe enfin l’acte de décès de ce sarkozysme qui avait promis de réduire le Front national à un moignon, pour finir par assurer sa promotion jusqu’à en faire, potentiellement, le premier parti d’opposition et le référent idéologique de la droite. L’échec de Nicolas Sarkozy à la présidentielle est aussi la marque de ces trois défaites - morale, politique et idéologique - qui l’accablent aujourd’hui.



23/11/2012
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