COPE ET L'UMP A LA MANOEUVRE pour la manif de Dimanche
Copé et l'UMP à la manœuvre pour la manif de dimanche
Qui a mis de l'huile sur le feu ? Pour l'opposition, c'est le gouvernement qui « attise » les violences commises par des anti-mariage pour tous par son attitude « méprisante ». Pour la gauche, c'est l'UMP qui souffle sur les braises.
Jeudi, l'UMP a tenté de prendre ses distances après les violences et agressions homophobes survenues depuis mercredi, en marge des manifestations des anti-mariage pour tous (lire notre article). Puis dans la nuit de jeudi à vendredi, gauche et droite se sont écharpées sur la question des manifestants et des évacuations par les CRS, au point de créer un violent incident de séance (lire notre reportage). « Vous avez le droit d’être au service des factieux, pas nous ! » a lancé Alain Vidalies, le ministre des relations avec le Parlement, aux députés UMP.
Car la droite a opté pour une stratégie dangereuse : utiliser la rue pour faire pression sur le gouvernement. Et l'UMP ne compte pas faiblir, comme l'ont martelé les députés UMP, vendredi, en fin de séance nocturne. « Ce combat, il commence ! » a décrété Philippe Cochet dans son explication de texte, vers 6 heures du matin. « Il y a encore des occasions de nous mobiliser, très concrètement », a prévenu Marc Le Fur. « Le peuple va gronder ! Il n’appréciera pas d’avoir été bassement trahi ! » a promis la députée UMP Marie-Christine Dalloz.
L'UMP veut exploiter au maximum un mouvement que ses ténors qualifient de « social », « paisible », « joyeux ». C'est Jean-François Copé lui-même qui est à la manœuvre. À deux reprises, le 16 avril et ce vendredi 19 avril, le président a envoyé un mail (« message flash ») aux militants de son parti pour les encourager à participer « en masse » à la manifestation contre le mariage pour tous de dimanche (21 avril). Objectif : « Montrer à ce gouvernement et sa majorité que nous mènerons le combat jusqu'au bout. »
Voici ces mails, que Mediapart s'est procurés.
Celui du 19 avril :
Celui, similaire, du 16 avril, en amont des incidents :
Selon le journaliste de L'Express Benjamin Sportouch, l'UMP a même affrété des bus. Une information que confirme à Mediapart un cadre du parti. « Ces bus sont gérés directement par des fédérations UMP. Beaucoup partent de Poitou-Charentes et des Pays de la Loire », rapporte-t-il, en ajoutant : « Même les tracts “Manif pour tous” sont désormais livrés en fédé. »
Celui du 19 avril :
Celui, similaire, du 16 avril, en amont des incidents :
Selon le journaliste de L'Express Benjamin Sportouch, l'UMP a même affrété des bus. Une information que confirme à Mediapart un cadre du parti. « Ces bus sont gérés directement par des fédérations UMP. Beaucoup partent de Poitou-Charentes et des Pays de la Loire », rapporte-t-il, en ajoutant : « Même les tracts “Manif pour tous” sont désormais livrés en fédé. »
Qui a mis de l'huile sur le feu ? Pour l'opposition, c'est le gouvernement qui « attise » les violences commises par des anti-mariage pour tous par son attitude « méprisante ». Pour la gauche, c'est l'UMP qui souffle sur les braises.
Jeudi, l'UMP a tenté de prendre ses distances après les violences et agressions homophobes survenues depuis mercredi, en marge des manifestations des anti-mariage pour tous (lire notre article). Puis dans la nuit de jeudi à vendredi, gauche et droite se sont écharpées sur la question des manifestants et des évacuations par les CRS, au point de créer un violent incident de séance (lire notre reportage). « Vous avez le droit d’être au service des factieux, pas nous ! » a lancé Alain Vidalies, le ministre des relations avec le Parlement, aux députés UMP.
Car la droite a opté pour une stratégie dangereuse : utiliser la rue pour faire pression sur le gouvernement. Et l'UMP ne compte pas faiblir, comme l'ont martelé les députés UMP, vendredi, en fin de séance nocturne. « Ce combat, il commence ! » a décrété Philippe Cochet dans son explication de texte, vers 6 heures du matin. « Il y a encore des occasions de nous mobiliser, très concrètement », a prévenu Marc Le Fur. « Le peuple va gronder ! Il n’appréciera pas d’avoir été bassement trahi ! » a promis la députée UMP Marie-Christine Dalloz.
L'UMP veut exploiter au maximum un mouvement que ses ténors qualifient de « social », « paisible », « joyeux ». C'est Jean-François Copé lui-même qui est à la manœuvre. À deux reprises, le 16 avril et ce vendredi 19 avril, le président a envoyé un mail (« message flash ») aux militants de son parti pour les encourager à participer « en masse » à la manifestation contre le mariage pour tous de dimanche (21 avril). Objectif : « Montrer à ce gouvernement et sa majorité que nous mènerons le combat jusqu'au bout. »
Voici ces mails, que Mediapart s'est procurés.
Celui du 19 avril :
Celui, similaire, du 16 avril, en amont des incidents :
Selon le journaliste de L'Express Benjamin Sportouch, l'UMP a même affrété des bus. Une information que confirme à Mediapart un cadre du parti. « Ces bus sont gérés directement par des fédérations UMP. Beaucoup partent de Poitou-Charentes et des Pays de la Loire », rapporte-t-il, en ajoutant : « Même les tracts “Manif pour tous” sont désormais livrés en fédé. »
»