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CAHUZAC: TROP C'EST TROP !! COLERE !

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Affaire d’un homme ou « scandale d’Etat »?

Stupeur et tremblement dans les rangs des députés PS, ce mardi, à l’Assemblée nationale. Tout l’après-midi, les socialistes consternés ont suivi sur les réseaux sociaux l’après-midi folle de l’ancien ministre du budget : l’article dans Le Canard enchaîné annonçant ses aveux imminents, son arrivée au pôle financier pour y rencontrer le juge, sa mise en examen. Mais surtout cet aveu sur son blog, qui circule de téléphone en téléphone.

Devant des députés PS abasourdis, réunis en urgence, le président du groupe Bruno Le Roux a lu le communiqué de l’ancien ministre du budget. « Il n’y a pas eu beaucoup de prises de parole. On s’est surtout dit que tout ça allait nous poursuivre longtemps… », raconte une socialiste. « C’est l’hallu », dit un autre en grillant une cigarette dans les jardins de l’Assemblée. Jusqu’au bout, de très nombreux élus du PS n’auront pas cru les révélations de Mediapart. Quelques minutes avant l’annonce de la mise en examen, certains, devant les caméras, parlaient encore de « rumeurs ».

Vers 18 heures, le communiqué de l’Élysée tombe : « Le président de la République prend acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac devant les juges d’instruction concernant la détention d’un compte bancaire à l’étranger. (…) En niant l’existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il a commis une impardonnable faute morale. Pour un responsable politique, deux vertus s’imposent : l’exemplarité et la vérité. » 

« Très bien, cette mise au point. Ce qu’a fait Cahuzac est impardonnable, impardonnable, ravageur, consternant ! » applaudit le jeune député Alexis Bachelay. Au même moment, à quelques centaines de mètres, au siège du PS rue de Solférino, le premier secrétaire Harlem Désir parle devant le bureau national hebdomadaire du PS. Il se dit « abasourdi », « choqué », « dévasté ». Un peu plus tard, c’est au tour de Matignon de réagir. « C’est avec tristesse et consternation que j’apprends la vérité, signe Jean-Marc Ayrault. Cette vérité est cruelle : Jérôme Cahuzac a menti devant le Président de la République, le Premier ministre et la représentation nationale. (…) Un homme politique doit être irréprochable. Il doit, plus que tout autre citoyen, respecter la loi. Le mensonge n’est pas acceptable en démocratie. C’est à lui qu’il appartient d’assumer pleinement ses responsabilités devant la justice. »

Sur les réseaux sociaux, des socialistes disent leur colère d’avoir été dupés :

 

Dans les couloirs, beaucoup avouent leur incompréhension. « Il a menti aux Français, à la représentation nationale. C’est l’histoire d’une forfaiture », tempête Florent Boudié, élu en juin dernier. « Je suis sidéré, comme tout le monde, avoue Olivier Faure, proche de Jean-Marc Ayrault. Nous avons tous voulu croire Jérôme. Le mode de défense qu’il avait choisi ne laissait pas de place au doute. » « J’avais pensé qu’il était impossible de mentir à la représentation nationale. Que je suis naïve ! C’est catastrophique pour nous », s’étrangle une figure du PS. « Je suis triste et me sens trahi, lance Philippe Baumel, qui passe en coup de vent salle des Quatre-Colonnes, où les socialistes ne se bousculent évidemment pas pour affronter la presse. Quand il a été nommé, il aurait dû dire qu’il n’était pas l’homme de la situation. Il nous a mis dans une situation politique impossible. »

« Nous sommes tristes, lance Annick Lepetit, la porte-parole du groupe PS. C’est dur. Jérôme Cahuzac doit venir s’expliquer devant la représentation nationale. » Tous ou presque jugent que la carrière politique de Jérôme Cahuzac est désormais terminée. « Il a mis aujourd’hui un point final à sa carrière politique », dit Baumel. Alors que l’ancien ministre du budget est censé retrouver son siège de député dans trois petites semaines, un petit groupe de députés espère qu’il « ne reviendra pas ».

« Impardonnable », juge Claude Bartolone, le président de l'Assemblée dans un communiqué, en disant sa « colère » et sa « consternation ».

Affaire d’un homme ou « scandale d’Etat »?

Stupeur et tremblement dans les rangs des députés PS, ce mardi, à l’Assemblée nationale. Tout l’après-midi, les socialistes consternés ont suivi sur les réseaux sociaux l’après-midi folle de l’ancien ministre du budget : l’article dans Le Canard enchaîné annonçant ses aveux imminents, son arrivée au pôle financier pour y rencontrer le juge, sa mise en examen. Mais surtout cet aveu sur son blog, qui circule de téléphone en téléphone.

Devant des députés PS abasourdis, réunis en urgence, le président du groupe Bruno Le Roux a lu le communiqué de l’ancien ministre du budget. « Il n’y a pas eu beaucoup de prises de parole. On s’est surtout dit que tout ça allait nous poursuivre longtemps… », raconte une socialiste. « C’est l’hallu », dit un autre en grillant une cigarette dans les jardins de l’Assemblée. Jusqu’au bout, de très nombreux élus du PS n’auront pas cru les révélations de Mediapart. Quelques minutes avant l’annonce de la mise en examen, certains, devant les caméras, parlaient encore de « rumeurs ».

Vers 18 heures, le communiqué de l’Élysée tombe : « Le président de la République prend acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac devant les juges d’instruction concernant la détention d’un compte bancaire à l’étranger. (…) En niant l’existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il a commis une impardonnable faute morale. Pour un responsable politique, deux vertus s’imposent : l’exemplarité et la vérité. » 

« Très bien, cette mise au point. Ce qu’a fait Cahuzac est impardonnable, impardonnable, ravageur, consternant ! » applaudit le jeune député Alexis Bachelay. Au même moment, à quelques centaines de mètres, au siège du PS rue de Solférino, le premier secrétaire Harlem Désir parle devant le bureau national hebdomadaire du PS. Il se dit « abasourdi », « choqué », « dévasté ». Un peu plus tard, c’est au tour de Matignon de réagir. « C’est avec tristesse et consternation que j’apprends la vérité, signe Jean-Marc Ayrault. Cette vérité est cruelle : Jérôme Cahuzac a menti devant le Président de la République, le Premier ministre et la représentation nationale. (…) Un homme politique doit être irréprochable. Il doit, plus que tout autre citoyen, respecter la loi. Le mensonge n’est pas acceptable en démocratie. C’est à lui qu’il appartient d’assumer pleinement ses responsabilités devant la justice. »

Sur les réseaux sociaux, des socialistes disent leur colère d’avoir été dupés :

 

Dans les couloirs, beaucoup avouent leur incompréhension. « Il a menti aux Français, à la représentation nationale. C’est l’histoire d’une forfaiture », tempête Florent Boudié, élu en juin dernier. « Je suis sidéré, comme tout le monde, avoue Olivier Faure, proche de Jean-Marc Ayrault. Nous avons tous voulu croire Jérôme. Le mode de défense qu’il avait choisi ne laissait pas de place au doute. » « J’avais pensé qu’il était impossible de mentir à la représentation nationale. Que je suis naïve ! C’est catastrophique pour nous », s’étrangle une figure du PS. « Je suis triste et me sens trahi, lance Philippe Baumel, qui passe en coup de vent salle des Quatre-Colonnes, où les socialistes ne se bousculent évidemment pas pour affronter la presse. Quand il a été nommé, il aurait dû dire qu’il n’était pas l’homme de la situation. Il nous a mis dans une situation politique impossible. »

« Nous sommes tristes, lance Annick Lepetit, la porte-parole du groupe PS. C’est dur. Jérôme Cahuzac doit venir s’expliquer devant la représentation nationale. » Tous ou presque jugent que la carrière politique de Jérôme Cahuzac est désormais terminée. « Il a mis aujourd’hui un point final à sa carrière politique », dit Baumel. Alors que l’ancien ministre du budget est censé retrouver son siège de député dans trois petites semaines, un petit groupe de députés espère qu’il « ne reviendra pas ».

« Impardonnable », juge Claude Bartolone, le président de l'Assemblée dans un communiqué, en disant sa « colère » et sa « consternation ».

Affaire d’un homme ou « scandale d’Etat »?(médiapart)

Stupeur et tremblement dans les rangs des députés PS, ce mardi, à l’Assemblée nationale. Tout l’après-midi, les socialistes consternés ont suivi sur les réseaux sociaux l’après-midi folle de l’ancien ministre du budget : l’article dans Le Canard enchaîné annonçant ses aveux imminents, son arrivée au pôle financier pour y rencontrer le juge, sa mise en examen. Mais surtout cet aveu sur son blog, qui circule de téléphone en téléphone.

Devant des députés PS abasourdis, réunis en urgence, le président du groupe Bruno Le Roux a lu le communiqué de l’ancien ministre du budget. « Il n’y a pas eu beaucoup de prises de parole. On s’est surtout dit que tout ça allait nous poursuivre longtemps… », raconte une socialiste. « C’est l’hallu », dit un autre en grillant une cigarette dans les jardins de l’Assemblée. Jusqu’au bout, de très nombreux élus du PS n’auront pas cru les révélations de Mediapart. Quelques minutes avant l’annonce de la mise en examen, certains, devant les caméras, parlaient encore de « rumeurs ».

Vers 18 heures, le communiqué de l’Élysée tombe : « Le président de la République prend acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac devant les juges d’instruction concernant la détention d’un compte bancaire à l’étranger. (…) En niant l’existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il a commis une impardonnable faute morale. Pour un responsable politique, deux vertus s’imposent : l’exemplarité et la vérité. » 

« Très bien, cette mise au point. Ce qu’a fait Cahuzac est impardonnable, impardonnable, ravageur, consternant ! » applaudit le jeune député Alexis Bachelay. Au même moment, à quelques centaines de mètres, au siège du PS rue de Solférino, le premier secrétaire Harlem Désir parle devant le bureau national hebdomadaire du PS. Il se dit « abasourdi », « choqué », « dévasté ». Un peu plus tard, c’est au tour de Matignon de réagir. « C’est avec tristesse et consternation que j’apprends la vérité, signe Jean-Marc Ayrault. Cette vérité est cruelle : Jérôme Cahuzac a menti devant le Président de la République, le Premier ministre et la représentation nationale. (…) Un homme politique doit être irréprochable. Il doit, plus que tout autre citoyen, respecter la loi. Le mensonge n’est pas acceptable en démocratie. C’est à lui qu’il appartient d’assumer pleinement ses responsabilités devant la justice. »

Sur les réseaux sociaux, des socialistes disent leur colère d’avoir été dupés :

 

Dans les couloirs, beaucoup avouent leur incompréhension. « Il a menti aux Français, à la représentation nationale. C’est l’histoire d’une forfaiture », tempête Florent Boudié, élu en juin dernier. « Je suis sidéré, comme tout le monde, avoue Olivier Faure, proche de Jean-Marc Ayrault. Nous avons tous voulu croire Jérôme. Le mode de défense qu’il avait choisi ne laissait pas de place au doute. » « J’avais pensé qu’il était impossible de mentir à la représentation nationale. Que je suis naïve ! C’est catastrophique pour nous », s’étrangle une figure du PS. « Je suis triste et me sens trahi, lance Philippe Baumel, qui passe en coup de vent salle des Quatre-Colonnes, où les socialistes ne se bousculent évidemment pas pour affronter la presse. Quand il a été nommé, il aurait dû dire qu’il n’était pas l’homme de la situation. Il nous a mis dans une situation politique impossible. »

« Nous sommes tristes, lance Annick Lepetit, la porte-parole du groupe PS. C’est dur. Jérôme Cahuzac doit venir s’expliquer devant la représentation nationale. » Tous ou presque jugent que la carrière politique de Jérôme Cahuzac est désormais terminée. « Il a mis aujourd’hui un point final à sa carrière politique », dit Baumel. Alors que l’ancien ministre du budget est censé retrouver son siège de député dans trois petites semaines, un petit groupe de députés espère qu’il « ne reviendra pas ».

« Impardonnable », juge Claude Bartolone, le président de l'Assemblée dans un communiqué, en disant sa « colère » et sa « consternation ».



02/04/2013
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