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Au menu de 2014, l'austérité sans fin

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Plus un jour ne se passe désormais sans que le gouvernement n’annonce une nouvelle hausse de la fiscalité, de nouvelles économies budgétaires. Vendredi, Matignon a rendu public son projet de lettre de cadrage budgétaire pour 2014. Cinq milliards d’économies supplémentaires sont à trouver pour le budget de l’an prochain. Les annonces sont si nombreuses qu’on finit par se perdre dans les milliards d’économies à réaliser entre cette année et l’année prochaine. Car ces nouvelles réductions s’ajoutent à celles déjà prévues dans le cadre du budget triennal (2013-2015). Il y était déjà inscrit une diminution de 4 % des crédits de fonctionnement et d’une partie des crédits d’intervention en 2014 par rapport à 2013.

Le gouvernement assure qu’il n’a pas oublié ses promesses de campagne, lorsqu’il dénonçait les approches purement comptables et les coupes budgétaires aveugles. « Cet effort portera principalement sur les dépenses hors masse salariale, car nous avons pris l’engagement de stabiliser les effectifs de l’État. Il ne sera pas assuré par des mesures uniformes, mais reposera sur la mise en œuvre d’ambitieuses réformes structurelles sur les dépenses de chaque ministère et de ses agences. Le Premier ministre demande à chaque ministre de veiller personnellement à la mise en place de ces réformes, qui s’appuieront sur la démarche de modernisation de l’action publique lancée fin 2012 », explique Matignon dans un communiqué.

En théorie, il s’agit donc pour le gouvernement d’entreprendre une véritable remise à plat de son fonctionnement et de ses pratiques, afin de dégager des ressources supplémentaires pour financer le social. En pratique, cela risque d’être comme d’habitude : une politique de comptable. En dehors de la masse salariale et des retraites, l’État veut trouver 5 % d’économies sur les 100 milliards de dépenses du budget général. L’effort est historique.

Les économistes, y compris du FMI, ont mis en garde les États européens sur les effets dévastateurs que pouvaient avoir les réductions des dépenses publiques en période de récession. Les effets récessifs seront limités, affirme le gouvernement car la situation économique, selon lui, « devrait être meilleure en 2014 ».

Pressé de donner des gages à la commission européenne, le gouvernement a choisi, de toute façon, d’ignorer les avertissements. À défaut de ne pouvoir respecter le dogme des 3 % en 2013, il promet, contre un allégement partiel de cette règle cette année, de faire disparaître tout déficit à l’horizon 2017. Depuis, c’est la foire aux mesures de rigueur. Bercy sort en vrac de ses tiroirs les vieux projets. Tout y passe, de la hausse de la fiscalité sur le diesel, en passant par la suppression de la demi-part pour les étudiants majeurs. Tout cela donne une impression d’improvisation et de panique, d’absence totale de vision, renforçant la défiance des Français, au risque d’accentuer la récession en cours.

Au menu de 2014, l'austérité sans fin

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Plus un jour ne se passe désormais sans que le gouvernement n’annonce une nouvelle hausse de la fiscalité, de nouvelles économies budgétaires. Vendredi, Matignon a rendu public son projet de lettre de cadrage budgétaire pour 2014. Cinq milliards d’économies supplémentaires sont à trouver pour le budget de l’an prochain. Les annonces sont si nombreuses qu’on finit par se perdre dans les milliards d’économies à réaliser entre cette année et l’année prochaine. Car ces nouvelles réductions s’ajoutent à celles déjà prévues dans le cadre du budget triennal (2013-2015). Il y était déjà inscrit une diminution de 4 % des crédits de fonctionnement et d’une partie des crédits d’intervention en 2014 par rapport à 2013.

Le gouvernement assure qu’il n’a pas oublié ses promesses de campagne, lorsqu’il dénonçait les approches purement comptables et les coupes budgétaires aveugles. « Cet effort portera principalement sur les dépenses hors masse salariale, car nous avons pris l’engagement de stabiliser les effectifs de l’État. Il ne sera pas assuré par des mesures uniformes, mais reposera sur la mise en œuvre d’ambitieuses réformes structurelles sur les dépenses de chaque ministère et de ses agences. Le Premier ministre demande à chaque ministre de veiller personnellement à la mise en place de ces réformes, qui s’appuieront sur la démarche de modernisation de l’action publique lancée fin 2012 », explique Matignon dans un communiqué.

En théorie, il s’agit donc pour le gouvernement d’entreprendre une véritable remise à plat de son fonctionnement et de ses pratiques, afin de dégager des ressources supplémentaires pour financer le social. En pratique, cela risque d’être comme d’habitude : une politique de comptable. En dehors de la masse salariale et des retraites, l’État veut trouver 5 % d’économies sur les 100 milliards de dépenses du budget général. L’effort est historique.

Les économistes, y compris du FMI, ont mis en garde les États européens sur les effets dévastateurs que pouvaient avoir les réductions des dépenses publiques en période de récession. Les effets récessifs seront limités, affirme le gouvernement car la situation économique, selon lui, « devrait être meilleure en 2014 ».

Pressé de donner des gages à la commission européenne, le gouvernement a choisi, de toute façon, d’ignorer les avertissements. À défaut de ne pouvoir respecter le dogme des 3 % en 2013, il promet, contre un allégement partiel de cette règle cette année, de faire disparaître tout déficit à l’horizon 2017. Depuis, c’est la foire aux mesures de rigueur. Bercy sort en vrac de ses tiroirs les vieux projets. Tout y passe, de la hausse de la fiscalité sur le diesel, en passant par la suppression de la demi-part pour les étudiants majeurs. Tout cela donne une impression d’improvisation et de panique, d’absence totale de vision, renforçant la défiance des Français, au risque d’accentuer la récession en cours.

Au menu de 2014, l'austérité sans fin (médiapart 1/2)

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Plus un jour ne se passe désormais sans que le gouvernement n’annonce une nouvelle hausse de la fiscalité, de nouvelles économies budgétaires. Vendredi, Matignon a rendu public son projet de lettre de cadrage budgétaire pour 2014. Cinq milliards d’économies supplémentaires sont à trouver pour le budget de l’an prochain. Les annonces sont si nombreuses qu’on finit par se perdre dans les milliards d’économies à réaliser entre cette année et l’année prochaine. Car ces nouvelles réductions s’ajoutent à celles déjà prévues dans le cadre du budget triennal (2013-2015). Il y était déjà inscrit une diminution de 4 % des crédits de fonctionnement et d’une partie des crédits d’intervention en 2014 par rapport à 2013.

Le gouvernement assure qu’il n’a pas oublié ses promesses de campagne, lorsqu’il dénonçait les approches purement comptables et les coupes budgétaires aveugles. « Cet effort portera principalement sur les dépenses hors masse salariale, car nous avons pris l’engagement de stabiliser les effectifs de l’État. Il ne sera pas assuré par des mesures uniformes, mais reposera sur la mise en œuvre d’ambitieuses réformes structurelles sur les dépenses de chaque ministère et de ses agences. Le Premier ministre demande à chaque ministre de veiller personnellement à la mise en place de ces réformes, qui s’appuieront sur la démarche de modernisation de l’action publique lancée fin 2012 », explique Matignon dans un communiqué.

En théorie, il s’agit donc pour le gouvernement d’entreprendre une véritable remise à plat de son fonctionnement et de ses pratiques, afin de dégager des ressources supplémentaires pour financer le social. En pratique, cela risque d’être comme d’habitude : une politique de comptable. En dehors de la masse salariale et des retraites, l’État veut trouver 5 % d’économies sur les 100 milliards de dépenses du budget général. L’effort est historique.

Les économistes, y compris du FMI, ont mis en garde les États européens sur les effets dévastateurs que pouvaient avoir les réductions des dépenses publiques en période de récession. Les effets récessifs seront limités, affirme le gouvernement car la situation économique, selon lui, « devrait être meilleure en 2014 ».

Pressé de donner des gages à la commission européenne, le gouvernement a choisi, de toute façon, d’ignorer les avertissements. À défaut de ne pouvoir respecter le dogme des 3 % en 2013, il promet, contre un allégement partiel de cette règle cette année, de faire disparaître tout déficit à l’horizon 2017. Depuis, c’est la foire aux mesures de rigueur. Bercy sort en vrac de ses tiroirs les vieux projets. Tout y passe, de la hausse de la fiscalité sur le diesel, en passant par la suppression de la demi-part pour les étudiants majeurs. Tout cela donne une impression d’improvisation et de panique, d’absence totale de vision, renforçant la défiance des Français, au risque d’accentuer la récession en cours.



09/03/2013
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