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A RIO HOLLANDE DEMANDE une organisation mondiale de l'environnement (médiapart)

A Rio+20, Hollande demande une Organisation mondiale de l'environnement

| Par Claude-Marie Vadrot
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Que l'on ne s'y trompe pas, Rio+20 n'est pas à tout coup l'endroit où il faut être. Le sommet est finalement boudé par de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement, Barack Obama et Angela Merkel en tête, soit peu soucieux d’être associés à un échec, soit ayant rangé la préoccupation environnementaliste au rayon des accessoires. François Hollande a pour sa part décidé d'y faire entendre une voix différente. D’où une journée marathon, mercredi, consacrée à un entretien avec l’ancien président brésilien Lula, une conférence de presse pour les journalistes français, un déjeuner avec la présidente du Brésil Dilma Rousseff, une autre conférence de presse pour la presse étrangère, une intervention musclée dans la litanie des discours en séance plénière et une visite au Pavillon de la France... Ouf !

François Hollande et Dilma RousseffFrançois Hollande et Dilma Rousseff© (Reuters)

A la question de Mediapart faisant état de la déception de nombreuses associations, celles qui manifestent dans les rues de Rio de Janeiro, de voir Rio+20 se consacrer à l’économie plutôt qu'à l’écologie et aux dangers courus par la planète, le président de la République a répondu : « C’est vrai, il est clair que l’économie verte ne peut pas être la panacée. Il faut y ajouter la lutte contre la pauvreté et la prise en compte des dégâts environnementaux, la menace sur la biodiversité et les inégalités écologiques. » Une réponse en phase avec ce qu’il venait de répéter au long de la journée : « Le texte soumis aux chefs d’Etat comporte des avancées mais également de grandes insuffisances. » Il les a listées sans relâche.

Il y a d'abord l’incapacité à créer une grande agence globale consacrée à l’environnement et au développement. François Hollande juge insuffisant le renforcement du Programme des Nations unies pour l’environnement et annonce que la France, pendant la conférence et par la suite, allait peser pour qu'une Organisation mondiale pour l’environnement voie le jour et dispose à la fois de moyens et de pouvoirs.

Ensuite, le président français a regretté le renoncement à des financements nouveaux, notamment à une taxe sur les transactions financières « dont le produit serait en grande partie destiné à aider au développement et à l’environnement des pays émergents ». Etait-ce pour épargner la présidente brésilienne, opposée à une telle taxe et ayant lourdement pesé sur les décisions de la conférence concernant la promotion de l'“économie verte”, Hollande s'est gardé de critiquer explicitement le Brésil.

Quant aux lacunes et vides du texte de l'accord envisagé, François Hollande a estimé que des aménagements restaient possibles. On convenait dans les couloirs du Rio Centro, centre névralgique des négociations, qu’il serait particulièrement stupide et écologiquement incorrect d’avoir fait venir 140 chefs d’Etat et de gouvernement pour qu'ils s'expriment cinq minutes (c’est le temps réglementaire) sans pouvoir continuer à négocier les textes jusqu’à vendredi



22/06/2012
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